
2019, annus horribilis pour Maserati qui a vu ses ventes dévisser pour un piteux résultat mondial de 26 500 unités. Loin, très loin de l’objectif de 80 000 unités fixé au début de la décennie. Dans le même temps, afin d’épurer les stocks, la marque n’a produit que 19 300 voitures (- 45 % par rapport à 2018). Au niveau financier, le tableau n’est pas plus engageant : le chiffre d’affaires s’est établi à 1,6 milliard d’euros, en recul de 40 % par rapport à 2018, et les pertes se sont accentuées, à près de 200 millions d’euros.
Dans le dur
Toutefois, avec un nouveau management, incarné par le brillant Bernard Loire, nouveau directeur commercial de la marque, 2020 devait marquer l’ouverture d’un plan de reconquête sur quatre ans. Au-delà des produits, ce plan doit permettre à la marque de rattraper son retard sur les performances environnementales et la connectivité notamment. La crise sanitaire a naturellement annulé un semestre d’activité (7 000 livraisons au premier semestre, chiffre d’affaires de 439 millions d’euros et pertes de 174 millions d’euros) et Maserati a repris le fil de son projet avec la présentation, le 9 septembre dernier, de la MC20. Un modèle qui aura une offre duelle, thermique et 100 % électrique, et qui se déclinera en version spider en 2021. Sur une niche élitiste (de l’ordre de 220 000 euros, un tarif élevé par rapport à la concurrence soit dit en passant), la marque initie ainsi un important programme d’électrification, nom de code « Folgore ».
Douze lancements d’ici à 2025
Le plan produits se décline comme suit : restylage des Ghibli, Quattroporte et Levante en 2020, nouveau Granturismo et lancement d’un SUV compact, Grecale, sur la plateforme Giorgio partagée avec Alfa Romeo (Giulia, Stelvio) en 2021, nouvelle génération de Grancabrio et de Quattroporte en 2022 et nouveau Levante en 2022. Le groupe annonce douze lancements d’ici à 2025, hors MC20 qui doit permettre de restaurer l’image de la marque, dans un premier temps.
De l’ambition
Lors de la présentation théâtrale à Modène, Mike Manley, directeur général de FCA, a par ailleurs renoué avec l’annonce d’objectifs ambitieux : 75 000 ventes annuelles à l’horizon 2025 et une marge de 15 %. À court terme, il s’agit de sortir du rouge dès 2021. Il a aussi insisté sur le fait que la marque aurait un rôle important à jouer dans le futur ensemble formé avec PSA : « Ce sera le joyau de la couronne de Stellanti ! ».