Accusés de surfacturer les véhicules électriques, les loueurs longue durée répondent

Leslie Auzèmery
Accusés de surfacturer les véhicules électriques, les loueurs longue durée répondent

Par la voix de leur syndicat, le Sesamlld, les spécialistes de la location longue durée répondent aux accusations de l'ONG Transport & Environment.

Dans une étude publiée le 28 février, l'organisation européenne a pointé du doigt le comportement des sociétés de leasing qui conduirait à freiner la transition énergétique du parc automobile. Dans son rapport, elle accuse les leasers de surévaluer les offres de location de véhicules électriques, justifiant d'une trop forte dépréciation du produit. En Europe, les loyers seraient ainsi 57 % plus chers pour un VE que pour son équivalent thermique. Un taux moyen qui atteindrait 56 % pour la France. « Par exemple, le leasing d'une Peugeot 208 électrique coûte environ 574 euros par mois, alors que la Peugeot 208 essence est proposée à 371 euros », détaille l'ONG.

Face à ces accusations, les principaux concernés répondent ce 15 mars d'une voix unie. Ainsi, « Sesamlld, représentant les loueurs de voitures en longue durée en France, souhaite rappeler l’importance de la location en longue durée comme pilier du verdissement des flottes en France ». Le syndicat explique la différence de loyers constatée entre un véhicule électrique et un véhicule thermique par deux éléments principaux :

  1. « La location mensuelle d'un VE reflète principalement des prix catalogue plus importants et des remises des constructeurs plus faibles ». Selon les loueurs, le prix catalogue d’un VE étant 50 % plus élevé par rapport à celui d’un modèle essence équivalent, ce surcoût se répercute automatiquement sur ses frais de location mensuelle. Dans les conditions de marché actuelles, les loyers VE sont donc plus élevés que les véhicules thermiques, même avec un niveau similaire de valeurs résiduelles en pourcentage du prix d'origine. « Atteindre la parité des loyers mensuels nécessiterait des niveaux de VR totalement irréalistes et sans fondement, tant en pourcentage qu'en valeurs absolues », argumente le syndicat.
  2. « Plus important que le loyer, le TCO (Total Cost of Ownership) est essentiel pour comprendre la compétitivité et le coût réel de chaque solution ». Le Sesamlld estime en effet que les loyers mensuels ne reflètent pas tous les avantages des BEV en termes de fiscalité et de coûts énergétiques, qui mitigent fortement l’impact d’un loyer plus élevé quand ils sont considérés sur l’ensemble du cycle de vie.

Le syndicat professionnel rappelle enfin que « les acteurs de la LLD ont toujours été précurseurs de la transition écologique des mobilités et le nombre de véhicules électriques est en constante augmentation depuis des années. Les émissions moyennes de dioxyde de carbone (CO2) des véhicules immatriculés en LLD sont inférieures à celles du marché global (taux moyen de 122,7 g/km pour la LLD, versus 125,7 g/km pour le reste du marché, sur l’année 2021) », conclut-il.

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