Alfa Romeo : Jean-Philippe Imparato dévoile son équipe pour sauver la marque
L’inspiration militaire n’est pas rare dans le management et c’est bien d’un esprit commando qu’il faudra faire preuve pour relancer Alfa Romeo. Jean-Philippe Imparato présente son premier cercle de 6 top managers.
Content de présenter sa nouvelle organisation, Jean-Philippe Imparato, nouveau dirigeant d’Alfa Romeo, évoque un staff qui « réunit des compétences variées, un haut niveau d’engagement et une réelle passion pour la marque. C’est de début d’un voyage qui s’annonce passionnant ».
Jean-Philippe Imparato a dévoilé sa garde rapprochée, une équipe resserrée de six managers.
Daniel Guzzafame sera en charge des produits. Au sein du groupe FCA depuis 2006, il supervise le planning produits d’Alfa Romeo pour la région EMEA depuis 2019.
Arnaud Leclerc sera en charge de la Performance et de la Stratégie. Après de longues années passées chez PSA, il avait rejoint FCA en 2018.
Erica Ferraioli prend la responsabilité du pricing des marques Alfa Romeo et Lancia. Elle reportera donc à Jean-Philippe Imparato et Luca Napolitano. Evoluant dans le secteur automobile depuis 2007, elle a rejoint FCA en 2011.
Roberta Zerbi devient responsable d’Alfa Romeo et de Lancia Europe, rattachée à Maxime Picat, mais rendant compte de manière opérationnelle à Jean-Philippe Imparato et Luca Napolitano.
Larry Dominique prend la charge d’Alfa Romeo en Amérique du Nord. Il fait valoir une riche expérience automobile (GM, Chrysler, Nissan, Automotive Lease Guide, PSA depuis 2017) dans différents secteurs (VP, VUL et VI, leasing).
Massimiliano Trantini devient responsable d’Alfa Romeo en Chine, rattaché à Grégoire Olivier et rendant compte de manière opérationnelle à Jean-Philippe Imparato. Evoluant au sein du groupe FCA depuis 1997, il connaît parfaitement le marché chinois où il évolue depuis 2010, supervisant notamment les activités de la coentreprise GAC FCA, une fonction qu’il conserve.
Stopper l’hémorragie
Rappelons que la marque Alfa Romeo, rachetée par Fiat en 1986, a quasiment été rayée de la carte automobile, avec 60 000 immatriculations en 2020 (environ 36 000 en Europe et 18 500 aux Etats-Unis). Privée de lancements significatifs depuis 2017, la marque survit grâce au duo Giulia et Stelvio. Malgré son positionnement premium, elle a complètement disparu des radars du segment BtoB où les concurrents allemands font merveille. Beaucoup de projets de produits ont été gelés ou reportés et la marque a manqué le train des SUV. Le Tonale et un SUV de taille plus réduite n’auront pas un impact commercial avant 2022.
Par ailleurs, Alfa Romeo doit encore s’électrifier, la version PHEV du Tonale sera à cet égard important, pour rendre ses connotations sportives compatibles avec les nouvelles législations sur les émissions de CO2 et de particules. Enfin, la marque va s’intégrer dans un attelage fragile, avec DS et Lancia, étant entendu que Maserati, aussi en déshérence, est positionnée plus haut de gamme. Néanmoins, des synergies sont envisageables, y compris à court terme, ce qui est économiquement incontournable.