Alliance Automotive rachète le groupe Vercaigne
Incontournable dans le nord du pays, le groupe Vercaigne (Pièces Auto), spécialiste de la distribution de pièces de rechange, vient de passer dans le giron d’Alliance Automotive Group.
Après avoir multiplié ces dernières semaines les acquisitions en Allemagne et au Royaume-Uni, c’est en France que le groupe Alliance Automotive (AAG) a signé sa dernière opération de l’exercice 2016. Le groupement européen de distributeurs de pièces de rechange a en effet finalisé la reprise, fin décembre, du groupe de Jackie Vercaigne (JVDA), exploitant le réseau Pièces Auto.
Localisé essentiellement dans le nord du pays, ce maillage de magasins franchisés compte près de 80 sites avec une vingtaine d’ateliers intégrés. AAG met également main basse sur les trois plates-formes de la société familiale (IDEA Nord, IDEA Est et IDEA Ouest), stockant près de 45 000 références, ainsi que le magasin central pour le réseau de franchises (JVP). Le groupe emploie 160 salariés pour un chiffre d’affaires annuel d’environ 55 millions d’euros.
Jackie Vercaigne passe le relais
Autant dire que c’est une acquisition de taille pour Alliance Automotive, qui va ainsi consolider ses positions dans l’Hexagone, où il s’appuie sur les réseaux de distributeurs Groupauto, Précisium, Partner’s et Gef’Auto. Pour rappel, AAG avait déjà racheté au cours de l’exercice 2016 huit sociétés en France, représentant un chiffre d’affaires annuel de 56,8 millions d’euros sur 23 sites. Avec le groupe de Jackie Vercaigne, le montant total du CA de ses acquisitions se porte à plus de 100 millions d’euros.
Du côté de Pièces Auto, c’est donc une page qui se tourne avec le départ de son fondateur. Jackie Vercaigne (70 ans) avait ouvert son premier magasin à Lille en 1994. Le succès fut vite au rendez-vous puisque l’entrepreneur ouvrit son deuxième point de vente six mois plus tard à Dunkerque. Plus de vingt ans plus tard, le dirigeant nordiste s’est imposé comme l’un des principaux distributeurs du pays, lorgnant même les marchés étrangers avec le réseau de plates-formes européennes S’Energie. Créée il y a dix ans, la structure qui fédérait 12 dépôts a toutefois été mise en liquidation judiciaire en juillet dernier, laissant une ardoise de 5 millions d’euros après le dépôt de bilan d’AutoReserve, l’un de ses principaux actionnaires.