Dès 2026, l’UE souhaite garantir au moins une station de recharge avec des bornes de 400 kW tous les 60 km le long du réseau transeuropéen de transport central (RTE-T).
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Alors que les 27 pays de l'Union européenne viennent de valider le texte actant la fin de la vente des véhicules thermiques pour 2035, un accord provisoire a aussi été trouvé quant aux objectifs de déploiement d'infrastructures de recharge et de ravitaillement en carburants alternatifs (hydrogène). Le texte, qui entame son parcours législatif, vient également encadrer la tarification pour un paiement simplifié.
Le Parlement européen et la présidence suédoise du Conseil sont parvenus à un accord provisoire, ce mardi 28 mars, afin d'actualiser les règles de l’UE relatives aux infrastructures pour carburants alternatifs. Le but de ce texte est d'étendre plus rapidement le déploiement de stations de recharge ou de ravitaillement en hydrogène pour les voitures, les camions et même les avions en stationnement, rapprochant ainsi un peu plus l’Europe de ses ambitions de neutralité climatique pour 2050.
Au cours des négociations, les députés ont obtenu que les bornes de recharge électrique pour les voitures d’une puissance d’au moins 400 kW soient déployées au moins tous les 60 km le long du réseau transeuropéen de transport central (RTE-T) d’ici à 2026, et que leur puissance soit portée à 600 kW d’ici à 2028. L'accord prévoit en outre l’obligation de disposer d'une station de recharge tous les 120 km pour les camions et les bus. Ces stations devront être installées sur la moitié des routes principales de l’UE d’ici à 2028 et offrir une puissance de 1 400 à 2 800 kW en fonction de la route. Le dispositif devra être complété par deux bornes de recharge pour camions dans des lieux de stationnement sécurisés à partir de 2028. Pour ce qui est de l'hydrogène, les négociateurs ont convenu du développement de stations de ravitaillement le long du réseau RTE-T central tous les 200 km au moins, d’ici à 2031.
Recharge et paiement simplifiés
Les députés souhaitent également que les utilisateurs aient la possibilité de payer facilement aux points de recharge ou de ravitaillement, notamment avec une carte de paiement, un dispositif sans contact ou, dans certains cas, en utilisant un QR code. L’accord précise en outre – sans pour autant apporter de vraie réponse à date – que le prix facturé devra être affiché par kWh, par minute/session ou par kg, être « raisonnable, aisément et clairement comparable, transparent et non discriminatoire ». Enfin, la Commission devra mettre en place, d’ici à 2027, une base de données européenne commune dédiée aux carburants alternatifs, afin de fournir aux consommateurs des informations sur leur disponibilité, les temps d’attente ou le prix dans les différentes stations.
Les 27 pays de l’UE devront présenter leurs plans pour atteindre ces objectifs. En attendant, l'accord sur les infrastructures pour les carburants alternatifs doit être approuvé par le comité des représentants permanents du Conseil et la commission des transports et du tourisme du Parlement, puis par le Parlement et le Conseil dans leur ensemble.