Volvo vise un total de 18 000 immatriculations dans l'Hexagone en 2023.
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Affecté par de multiples freins à sa croissance, le constructeur suédois a connu une année 2022 compliquée mais entend bien rebondir pour renouer avec la croissance dès cette année.
Sur l'année écoulée, Volvo réalise une performance en baisse de 12 % au niveau mondial à 615 121 immatriculations quand, en France, la marque connaît une régression de 22 % à 13 515 mises à la route pour une part de marché qui est passée sous la barre de 1 % (9,2 % sur le seul segment premium). Une tendance qu'Yves Pasquier-Desvignes, président de la filiale française, explique notamment par le fort taux de véhicules électrifiés dans son mix de vente. « Nous consommons un nombre de composants importants que nous n’arrivons pas à obtenir sur le marché. Nous faisons partie des pays les plus avancés en Europe derrière la Suède ou la Norvège mais devant l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie », commente-t-il. En effet, les véhicules hybrides rechargeables et 100 % électriques ont représenté l'an passé 76 % du mix de ventes de Volvo dans l'Hexagone (50 % en PHEV et 26 % en BEV).
Premier arrivé, premier servi
Plus en détail, le constructeur suédois a marqué le pas sur l'ensemble des canaux de vente : - 16 % chez les particuliers, - 7 % auprès des sociétés, - 15 % en location longue durée et - 59 % en location courte durée. À fin 2022, la répartition de ses ventes est ainsi toujours très soutenue par les professionnels à 51 % des immatriculations, contre 27 % pour les particuliers. « Cette structure est stable depuis des années et devrait le rester », précise Yves Pasquier-Desvignes, qui confie de ne pas avoir procédé à des arbitrages, contrairement à d'autres constructeurs. « Le premier arrivé est le premier servi, car tous nos canaux nous apportent une même rentabilité soutenue », ajoute-t-il.
2023, le retour de la croissance ?
Volvo démarre 2023 avec un portefeuille de 9 000 voitures vendues et non livrées, soit six mois de production puisque la marque prévoit de livrer, sur un marché toujours contraint en production, jusqu'à 18 000 véhicules dans l'Hexagone, dont 80 % seront électrifiés selon ses prévisions. Un chiffre qui lui permettra de renouer avec la croissance, avec une prévision de + 31 % pour l'année à venir sur un marché français qui pourrait s'établir autour de 1,64 million de véhicules à + 7 % (Sources MI et IHS). Le XC40 devrait rester le best-seller du constructeur devant le XC60 et le XC90, alors que de nouvelles versions 100 % électriques du modèle arrivent sur le marché pour des autonomies supérieures à 500 km et à des tarifs accessibles au bonus écologique sur l'entrée de gamme.
À plus long terme, Volvo vise les 36 000 immatriculations annuelles en 2026 avec un mix-énergétique intégralement tourné vers le 100 % électrique. « Les accidents de production sont des épiphénomènes qui ne dureront pas », assure le président de Volvo Car France. Pour atteindre ses objectifs, la marque capitalise sur l'arrivée du EX90, présenté en novembre dernier et dont les premières mises à la route sont attendues pour 2024. Mais surtout, le constructeur compte faire une entrée remarquée sur le segment du B-SUV avec un nouveau modèle lui aussi 100 % électrique - l'EX30 - à une tarification inférieure au XC40. Le véhicule sera présenté à l'été pour entrer en production à l'automne.