Arval espère bien compter 700 000 véhicules électrifiés dans sa flotte d'ici à deux ans.
Face aux résultats du marché et au comportement volontariste de ses clients, le loueur longue durée revoit à la hausse ses objectifs de transition énergétique. Pour soutenir cette politique, sont notamment au programme : une politique volontariste en termes de valeurs résiduelles et l'enrichissement du catalogue constructeurs.
Avec plus de 1,6 million de véhicules en flotte dans le monde, dont 346 000 en France, Arval a connu en 2022 une croissance globale de 8,3 %. Une performance qui se monte à 8,8 % à fin mars par rapport à la même période l'an passé. Le loueur se dit ainsi « confiant » face à l'objectif défini dans son programme stratégique Arval Beyond, qui anticipe 2 millions de véhicules à la route d'ici à 2025. Il vient même de revoir à la hausse ses objectifs d'électrification.
La transition énergétique en « marche rapide »
À date, la filiale du groupe BNP-Paribas compte 300 000 véhicules électrifiés dans sa flotte, dont 90 000 sont 100 % électriques. Alors que le loueur constate un fort taux de commandes pour ces modèles sur le premier trimestre 2023 (14,4 % de BEV et 35,2 % pour l'ensemble électrifié), l'ambition a été revue à la hausse. Initialement fixée à 500 000 unités pour 2025, Arval espère bien compter 700 000 véhicules électrifiés dans sa flotte d'ici à deux ans. Un panel qui serait composé à parts égales de véhicules hybrides et 100 % électriques. Dans ce calcul, la France s'affiche comme moteur de la transition énergétique. Parmi les 400 000 véhicules en flotte attendus pour 2025, 150 000 seraient équipés de batteries.
Une approche volontariste en termes de valeurs résiduelles
Pour atteindre ses objectifs, le loueur s'appuie sur l'énergie de ses clients. Selon les premiers résultats du baromètre des flottes 2023, mené par l'Arval Mobility Observatory avec l'Ipsos et révélés en exclusivité, 80 % des responsables de parc disent avoir engagé la transition énergétique de leur flotte. Plus de 90 % l’ont planifiée pour les trois années à venir. En parallèle, Arval poursuit sa « politique volontariste en termes de valeurs résiduelles ». Une donnée importante pour faire du véhicule électrique, plus cher à l'acquisition, un objet de mobilité « abordable » pour les flottes avec « des loyers et TCO de plus en plus à parité avec le véhicule thermique », selon Régis Masera, directeur consulting France chez Arval. Une tendance qui ne semble pas compromise par les va-et-vient des tarifs de certains constructeurs de véhicules électriques, comme Tesla. « Cela va inciter beaucoup de marques à avoir des offres plus abordables et accessibles, estime Alain Van Groenendael, président et CEO d’Arval. Cependant, cela ne perturbera pas notre modèle de valeurs résiduelles, notre logique de 'market place' et nos algorithmes de gestion de flotte nous permettent de ne pas subir frontalement les répercussions de ces stratégies », assure-t-il.
Toujours plus de choix, notamment avec l'arrivée des jeunes constructeurs chinois
Enfin, la stratégie du loueur s'appuie sur un large choix de constructeurs au catalogue. Référençant pas moins de 75 marques, Arval a aussi noué des partenariats exclusifs avec certaines d'entre elles, comme Volvo, Hyundai, Kia ou encore plus récemment MG Motor. Le spécialiste de la LLD assume en effet pousser auprès de ses clients une stratégie multimarque leur permettant d'accéder plus facilement à électrification de leur flotte. En ce qui concerne l'arrivée de nouveaux constructeurs, notamment asiatiques, sur le marché européen, Alain Van Groenendael avoue justement « pousser de plus en plus les marques 'non traditionnelles' auprès des clients car elles sont disponibles. Ce sont aussi des véhicules moins chers qui entrent plus facilement dans les Car Policies », précise-t-il.
