Seules cinq villes françaises sont désormais concernées par les ZFE contre une quarantaine visées antérieurement. La Feda, qui s’est fermement opposée à ces zones d’exclusion des voitures âgées, salut un assouplissement « de bon sens ». Mobilians parle d'une vision lucide mais pas sans ambition.
L’instauration des ZFE représentait une grande menace pour les professionnels des services de l’automobile, en particulier pour les distributeurs de pièces détachées. Leur fédération, la Feda, a mené un important lobbying durant 2 ans pour assouplir les règles de « cette bombe sociale » et faire en sorte que l'on recule tant que possible le calendrier de la mise en œuvre de ces zones à faibles émissions.
Autant dire que l’annonce faite hier par le gouvernement est vécue comme un grand soulagement dans les rangs de la Feda qui a endossé le rôle de lanceur d’alerte.
La Fédération note également avec satisfaction que le rapport du comité national de concertation recommande la réforme de la vignette Crit’Air. L'organisation n’a eu de cesse de rappeler que cette vignette constitue un indicateur d’âge et non un indicateur du bon entretien du véhicule. « Ainsi, un véhicule classé Crit’Air 1 peut fort bien être plus polluant qu’une voiture classée Crit’Air 2 ou 3 qui serait régulièrement et correctement entretenue » maintient-elle.
Elle appelle à perfectionner le dispositif des ZFE en y intégrant notamment l’éco-entretien qui permet de concilier efficacité écologique et justice sociale.
Un vision lucide mais pas sans ambition pour Mobilians
L’autre grand syndicat des services de l’automobile, Mobilians, se félicite, lui aussi, des travaux parlementaires « portant une vision lucide mais pas sans ambition ». L’organisation patronale se réjouit de même de la refonte de la vignette Crit'Air, de la bonne intégration des paramètres d’entretien, du déploiement d'aides pour les mobilités alternatives ou encore du renforcement des aides à l'achat (bonus écologique et prime à la conversion).
Un nouveau comité ministériel sera donc organisé à l’automne 2023. Cette étape permettra au ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires d'acter les mesures présentées.