Alphabet et l’Ifop ont enregistré une motivation économique chez 54 % des usagers des transports en commun.
La voiture reste reine pour les trajets professionnels ou domicile-travail mais les préoccupations écologiques et surtout économiques poussent à se déplacer autrement. Une tendance que relève l’édition 2022 du baromètre « Mobilité & entreprises » réalisé par Alphabet avec l’institut Ifop.
Sur 1 003 actifs qui ont été interrogés dans le cadre de ce baromètre, les trois quarts s’en remettent à la voiture pour aller travailler. Une proportion stable mais qui n’exclut pas des changements d’habitudes comme en témoignent 35 % des sondés qui ont eu recours aux modes « doux » en 2022 (contre 33 % en 2021). De la trottinette au vélo en passant par la marche à pied, tous les moyens de déplacement non motorisés gagnent du terrain. Même si l’implantation géographique des salariés pèse dans la balance : 73 % des utilisateurs de trottinettes se concentrent dans les grandes agglomérations, de même que 57 à 61 % des « vélotaffeurs » (sans ou avec assistance électrique).
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L’envolée du prix des carburants soutient cet engouement. Alphabet et l’Ifop ont enregistré une motivation économique chez 54 % des usagers des transports en commun et chez 45 % des utilisateurs de modes « doux » (40 % pour les modes électriques). Cette préoccupation va de pair, mais dans une moindre mesure, avec des préoccupations environnementales exprimées par 44 % des usagers des transports en commun, des modes doux et par 27 à 29 % de ceux qui roulent sur deux, trois ou quatre roues, en électrique. Là encore des inégalités persistent, notamment pour 45 % des actifs qui déclarent n’avoir pas le choix de leur mode de déplacement.
Des attentes à l’égard des entreprises
Dans ce contexte, l’action des entreprises est appréciée. Parmi les 59 % d’actifs interrogés, bénéficiant d’un service ou d’une solution de mobilité de la part de leur employeur, 52 % y voient une source d’économies financières (contre 43 % en 2021). Ils apprécient également un gain en confort et en bien-être (32 %), une diminution de leurs temps de trajet (24 %), tout en ressentant moins de stress (22 %). Des avantages non-négligeables puisque 72 % des sondés considèrent tout déplacement lié à leur activité professionnelle comme une perte de temps avec un impact négatif sur leur qualité de vie au travail.
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Le recours à d’autres formes de mobilité, déjà adopté par 32 % des actifs interrogés par Alphabet et l’Ifop, n’est pas un statu quo. 85 % des salariés souhaitent au moins une évolution concernant leurs trajets professionnels pour que ceux-ci deviennent plus économiques, bien sûr, mais aussi plus écologiques (41%), plus rapides (34 %), et moins fréquents (26 %). C’est donc toute une réorganisation du travail et de ses mobilités qui attend les entreprises. Du moins celles soucieuses d’accompagner ce mouvement parmi de leurs salariés.