Baisse des aides à l'achat d'un véhicule : le CNPA interpelle Bruno~Le~Maire
À partir du 1er juillet 2021, le bonus écologique pour l’achat d’un véhicule et la prime à la conversion sont réduits. Le CNPA vient d’envoyer un courrier à Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, afin de l’interpeller sur la situation de la filière aval dans ce contexte de sortie de crise sanitaire et d’électrification des ventes.
Dans le cadre des mesures prévues par France Relance pour soutenir la filière automobile, le gouvernement avait annoncé en décembre dernier le prolongement des aides à l’achat de véhicules propres (bonus, primes à la conversion) jusqu’au 30 juin 2021.
Le 1er juillet 2021 apparaît donc comme une période d’entrée dans l’ère post-covid et de retour à la normale. Ce qui signifie une baisse des aides de l’ordre de 1 000 euros par véhicule ainsi qu’une restriction de la prime à la conversion aux seuls véhicules Crit’Air 1 excluant ainsi les motorisations diesel.
60 % des Français n’ont pas connaissance des zones à faibles émissions
Dans un courrier adressé au ministre de l’Économie et des Finances, Francis Bartholomé, président du CNPA, « s’étonne de ces arbitrages, dans un contexte où le besoin d’accompagnement des Français et des entreprises est particulièrement important ». Et d’ajouter : « En outre, il apparaît que les Français n’ont pas pris conscience des mesures de restriction de circulation en passe d’entrer en vigueur : 60 % d’entre eux ignorent ce que représente une zone à faibles émissions et ses impacts sur leur mobilité au quotidien ».
Infrastructures de recharge : le compte n’y est pas
Le CNPA alerte depuis plusieurs mois le gouvernement sur « la nécessité de poursuivre un accompagnement suffisant, en maintenant le bonus écologique dans sa version actuelle jusqu’en 2022 et en élargissant les ménages éligibles à la prime à la conversion, dispositif qui ne fonctionne plus depuis sa dernière refonte en août 2020. Ces décisions apparaissent de plus prématurées alors que les infrastructures nécessaires au développement de l’électromobilité en France ne sont toujours pas au rendez-vous. Alors que les objectifs de déploiement de bornes de recharge étaient fixés à 100 000 bornes par le contrat stratégique de filière d’ici à fin 2021, seuls 40 000 points de recharge maillent aujourd’hui le territoire ».
Demande d’un plan ambitieux à la rentrée
Et de conclure ce courrier à Bruno Le Maire : « Dans ce contexte, il nous paraît primordial de prendre date à la rentrée, compte tenu de la situation économique actuelle difficile pour la filière, ce qui permettrait d’échanger sur les modalités d’un dispositif exceptionnel de soutien au verdissement du parc et à l’électromobilité – à l’image de ce qui avait été mis en place à l’été 2020 avec les 200 000 primes à la conversion ».