L'offre à 99 euros par mois sur la MG4 est prolongée jusqu'à la fin de l'année 2023.
© Clément Choulot / MG Motor France
Le gouvernement français prépare son nouveau bonus écologique via l’éco-score automobile, qui devrait exclure les voitures électriques produites en Chine. Un projet qui ne démoralise pas le constructeur chinois MG Motor qui entend en profiter jusqu’à la fin de l’année, à travers ses offres chocs à 99 euros par mois qui intégrent son modèle MG5 en plus de la MG4 depuis cet été.
Même si selon la ministre de la Transition Energétique, Agnès Pannier-Runacher, les « modèles de type MG (comme la MG4, ndlr) ne devraient pas bénéficier du bonus écologique l'année prochaine », le constructeur chinois entend profiter à plein des quelques mois qui lui restent en France avec le bénéfice de ce bonus écologique de 5000 euros. Et ce dans l’attente d’installer sa première usine en Europe, la filiale du géant SAIC ne veut pas s’en laisser compter. Discrète et parfaitement implantée dans les réseaux de distribution, MG Motor déroule son implantation en France tout en bénéficiant d’un partenariat financier solide avec le Crédit Agricole (CACF). Cette accélération permet aussi à MG de conquérir des parts de marché en France dans la voiture électrique alors que le chinois BYD commence à s’organiser et devrait commencer à avoir des volumes significatifs l’an prochain.
Profiter du bonus écologique jusqu’en 2024
« Ce manque de FairPlay » du gouvernement français, avait réagi Julien Robert, directeur commercial et réseau MG Motor France, n’entame en rien la détermination du constructeur chinois. La marque MG Motor, véritable sucess-story en Europe depuis quelques mois, domine le marché de la voiture électrique en France avec Tesla et Dacia. Rappelons qu’au premier semestre 2023, la marque a commercialisé 10 859 voitures électriques dans l’Hexagone.
Pour rappel, en juin dernier, en reprenant la promesse électorale du candidat Macron au niveau du leasing social à 100 euros, MG Motor avait lancé la commercialisation en location longue durée (LLD) de son modèle MG4 100% électrique au prix choc de 99 euros par mois. L’offre montée avec son partenaire CACF (Crédit Agricole) devait s’arrêter le 31 août dernier.
Deux modèles électriques MG4 et MG5 à 99 euros par mois
Finalement, MG Motor a décidé de prolonger son offre sur la MG4 jusqu’à la fin de l’année 2023 tout en l’étendant à son modèle MG5. En effet, le constructeur propose désormais son offre de leasing social sur deux modèles 100% électriques : la berline compacte MG4 et le break familial MG5. Cette offre permet de répondre aux besoins des familles qui souhaitent effectuer la transition vers une mobilité plus vertueuse, sans faire de concessions sur le confort et l’espace à bord. A noter qu’une offre à 149€ sur 48 mois sur les deux modèles complète ce dispositif.
Face au succès du leasing social sur la MG4, avec plus de 600 voitures vendues en seulement deux mois (soit environ 10% des ventes totales de MG4 de juillet et août), le constructeur chinois, originaire d’Oxford, poursuit ainsi son avantage sur le marché de l’électrique. Un marché où le client recherche avant tout un prix abordable.
Pour déployer cette offre, MG dispose d’un réseau de 163 concessions avec un stock disponible immédiatement à la vente et il est désormais possible de localiser les voitures neuves proches de vous directement sur le site mgmotor.fr à partir du 12 septembre.
« La première phase du leasing social a été un tel succès cet été que nous avons souhaité étendre notre offre jusqu’à la fin d’année et la renforcer », explique Julien Robert, Directeur des ventes et du réseau MG Motor France. « Depuis mai 2022, aucune annonce ni aucune disposition n’ont été concrètement lancées pour que les Français puissent acquérir un modèle 100% électrique à moins de 100 € par mois, MG et le Crédit Agricole répondent donc aux besoins de nos compatriotes avec désormais deux propositions au catalogue : une compacte MG4 et un break MG5 ».
Comme une réponse sans concession au gouvernement français qui prépare dans la douleur son nouveau dispositif écologique à partir de janvier 2024.
Bonus écologique : Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la méthode de calcul de l’éco-score automobile se révèle d’une grande complexité pour les constructeurs automobiles. Une vraie usine à gaz alors que les marques devront elles-mêmes procéder aux calculs pour leurs modèles et transmettre les dossiers à l’Ademe pour contrôle. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, lui-même, le concède. Présent à la Rencontre des entrepreneurs de France organisée par le Medef le 29 août, il a déclaré : « C’est assez complexe. J’aurais préféré qu’on puisse dire que le bonus européen est réservé à des produits industriels à contenu européen. C’est ce que fait la Chine, c’est ce que font les États-Unis. C’est ce que je ne peux toujours pas faire en Europe à cause des normes européennes », a-t-il regretté, selon des propos rapportés par l’AFP. Quoi qu’il en soit, le ministre a de nouveau insisté sur l’importance de « changer nos normes, de les simplifier et de valoriser le contenu européen si on veut faire pièce à la montée en gamme des Chinois ». « Aujourd'hui, le bonus écologique est distribué à tous les véhicules électriques, quelles que soient les conditions de production de ces véhicules. Or, il y a des véhicules qui sont produits en Europe, mais aussi dans d'autres pays où il n'y a pas les mêmes normes environnementales et les mêmes coûts de production. C'est injuste économiquement et inefficace pour le climat. Nous allons rétablir tout ça », détaillait-il déjà fin juillet.