Christophe Périllat est le nouveau directeur général de Valeo.
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Le mercredi 26 janvier 2022 restera comme une date importante dans l’histoire de la gouvernance de Valeo, car Jacques Aschenbroich prend un pas de recul et Christophe Périllat devient le directeur général du groupe, une transition intelligemment préparée depuis plusieurs mois.
Mercredi 26 janvier 2022 : Christophe Périllat prend officiellement ses fonctions de directeur général de Valeo, tandis que Jacques Aschenbroich, qui dirige le groupe depuis 2009, prend un pas de recul, tout en restant président jusqu’en 2023. Une transmission de pouvoir méticuleusement préparée, en toute transparence, un cas d’école pour les étudiants en management.
Depuis 2009, Jacques Aschenbroich a profondément remanié le groupe Valeo, le réorganisant notamment autour de quatre grands métiers, pour en faire l’un des premiers équipementiers automobiles du monde (plus de 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires et une empreinte industrielle mondiale). Au cours des dernières années, il s’est attaché avec son top management et toutes ses équipes à positionner Valeo dans le périmètre « tech », ce qui n’est pas nécessairement dans la culture des Tier 1 français, encore injustement trop connotés « vieille industrie ». Seule ombre au tableau, les places de marchés n’ont pas toujours été tendres, la sortie du CAC40 en étant une parfaite illustration. D’une manière générale, on peut dire que Valeo est le meilleur exemple du manque de reconnaissance des marchés financiers vis-à-vis des équipementiers automobiles.
Agé de 56 ans, Christophe Périllat connaît parfaitement Valeo puisqu’il a intégré le groupe en 2000. X-Mines, ce brillant dirigeant va poursuivre la ligne stratégique du groupe, avec le style volontiers discret qu’on lui connaît déjà. Parmi les principaux chantiers qui sont à l’agenda, outre la course technologique autour de la connectivité et de l’autonomisation de la conduite, on trouve les derniers ajustements de la globalisation (développement en Asie et auprès des « nouveaux entrants », positionnement pour profiter de l’éclosion de l’Inde), selon le principe du « glocal » cher à Christophe Périllat, et les prochaines étapes de l'électrification, sous touts ses formes. Et qui sait, l’obtention d’un regain de bienveillance sur les places boursières.