Voitures électriques chinoises pas chères : comment elles peuvent aider les zones à faibles émissions

Voitures électriques chinoises pas chères : comment elles peuvent aider les zones à faibles émissions

La première échéance des zones à faibles émissions (ZFE) arrive en 2025 avec l'exclusion du Crit'Air 3.

En 2025, les zones à faibles émissions (ZFE) pourraient exclure les ménages modestes et les jeunes. Pour atteindre l'objectif zéro carbone, la commercialisation de petits véhicules électriques abordables produits en Chine sera encouragée, en particulier pour les vignettes Crit'Air 3. Les véhicules d'occasion sont également une option à considérer pour éviter une crise sociale imminente.

Le nœud du problème des zones à faibles émissions (ZFE), c'est l'application de l'exclusion des véhicules Crit'Air 3, lesquels représentent près de 6 millions de voitures dans les 42 agglomérations théoriquement concernées en France. « C’est tout simplement une bombe sociale », rappelait récemment Franck Cazenave en ajoutant que « ces voitures ne sont pas des véhicules très anciens ». Pour faire face à ce changement prévu en 2025, l'idée serait de repousser ce seuil à 2027. Même si des agglomérations comme Lyon ont d'ores et déjà annoncé leur volonté de reporter la prochaine échéance concernant la vignette Crit'Air 2, initialement prévue en 2026 à 2028, il faudra tout d'abord réussir cette première restriction de circulation dans les ZFE avec les voitures Crit'Air 3. Ce qui n'est pas une mince affaire.

Aucune offre pour les petits véhicules électriques pas chers

Pour réussir la transition vers le zéro carbone en 2035 et favoriser ainsi l’achat de véhicule à batterie électrique, c’est bien l’offre qu’il va falloir changer en profondeur. À la différence de la Chine où le véhicule électrique à moins de 20 000 euros existe déjà, les constructeurs automobiles vont devoir trouver des solutions pour commercialiser des petites citadines compactes électriques et bon marché. Pour faire face à des investissements colossaux dans l'électrique, les constructeurs automobiles se sont concentrés sur une offre de véhicules dans les segments les plus élevés et les plus rentables. Une offre complètement inadaptée à une forte demande de masse comme l'exige la réglementation sur les zones à faibles émissions (ZFE). Commercialisés en moyenne entre 30 000 et 50 000 euros, ces véhicules full électriques demeurent de 30 à 40 % plus chers que le thermique. Ils sont inaccessibles.

Seul le petit véhicule chinois et pas cher pourra répondre à la demande

Pour parvenir à passer cette échéance de 2025 pour les voitures en Crit'Air 3, le véhicule électrique doit être abordable et de préférence à moins de 20 000 euros. À ce jour, une seule offre existe en France : c'est la Dacia Spring, voiture produite en Chine. Volkswagen tente de rattraper son retard en proposant, dès 2025, l'ID.2 avec un prix de départ inférieur à 25 000 euros. Le constructeur allemand travaille d'ores et déjà sur une petite citadine compacte à moins de 20 000 euros. En réalité, cette première marche vers le zéro carbone en 2025 devrait ouvrir la porte aux voitures électriques produites en Chine. Les seules capables de répondre à cette transition vers l'électrique à des prix abordables.

Les ZFE risquent de stigmatiser les ménages modestes et les jeunes

Sur fond de déploiement des ZFE, 42 agglomérations théoriquement concernées à court terme, selon un sondage mené par Aramis, un Français sur cinq issu des ménages modestes roule encore dans un véhicule de plus de dix ans. Selon l’étude, 51 % des Français ne connaissent pas le niveau Crit’Air de leur véhicule. « À noter : cette réglementation pénalise en premier lieu les plus jeunes puisqu’un tiers des 18-24 ans (versus 13 % en moyenne) déclarent rouler dans un véhicule de Crit’Air 4 ou 5 déjà interdit dans certaines agglomérations », soulignent avec gravité les auteurs de l’étude. La notion de fracture sociale devient d’ailleurs le fil directeur de l’étude : « Pour 75 % des Français interrogés, la voiture reste indispensable pour se rendre au travail. S’ils aimeraient ne plus prendre leur voiture, 60 %, surtout parmi les femmes et les habitants de province, déplorent ne pas avoir d’offre de transport adaptée ».

Les véhicules d'occasion reconditionnés gagnent en notoriété

Dans l’hypothèse du choix d’un nouveau véhicule, il serait fortement contraint par le budget disponible. D’ailleurs, 70 % des Français se tourneraient demain vers une voiture d’occasion et 59 % choisiraient encore un moteur thermique, dont 26 % un diesel. Soulignons avec prudence que ces dernières valeurs ont peu évolué en l’espace de six mois. L’étude se focalise aussi sur le cœur de métier d’Aramisauto pour mesurer que les Français ont une meilleure connaissance des différentes offres de VO que naguère. 63 % d’entre eux ont entendu parler des véhicules d'occasion reconditionnés. Et pour 62 % des répondants, les VO reconditionnés offrent des garanties plus fiables que les véhicules d’occasion en l’état. Un élément important dans une perspective budgétaire par rapport à d’éventuelles réparations à faire. Concrètement, « s’ils devaient acheter une nouvelle voiture demain, près de six Français sur dix (59 %) se tourneraient vers un professionnel pour acheter un véhicule d’occasion en l’état (32 %) ou reconditionné (27 %) contre 11 % auprès d’un particulier ».

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