Les motos et scooters de 125 cm3 sont ouverts aux jeunes à partir de 16 ans, grâce au permis A1. Ils seront donc concernés par le contrôle technique moto.
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La mise en place du contrôle technique des deux-roues motorisés passe par la résolution de nombreux problèmes, dont la manipulation des engins dans les centres. Si l’État envisage de laisser les propriétaires manœuvrer leur machine, un problème de responsabilité se pose pour les mineurs détenteurs du permis A1.
Le contrôle technique moto ne deviendra pas effectif d’un simple claquement de doigts. Alors que l’État s’apprête à publier un texte modificatif du décret du 9 août 2021 sur la mise en place du contrôle technique moto, certains sujets resteraient en discussion. Au-delà des points de contrôle, de l’équipement et de la formation nécessaires, les deux et trois roues motorisés restent des engins spécifiques, répondant à une législation différente. L’un des points importants pour les conducteurs comme pour les centres agréés concerne la manipulation des machines.
Comment accueillir les mineurs ?
La manipulation d’un deux-roues reste soumise avant tout aux permis de conduire obligatoires. Or, il existe au moins trois permis différents pour le parc roulant qui devrait être soumis au contrôle technique. Les engins d’une cylindrée de 125 cm3 peuvent être conduits par un titulaire du permis B sans formation supplémentaire si ce dernier a obtenu son examen avant mars 1980 ou s’il a déjà conduit un engin de ce type entre 2006 et 2010. Dans tous les autres cas, une formation de 7 heures est obligatoire en plus du permis B. Cependant, les machines de 125 cm3 sont également ouvertes aux jeunes à partir de 16 ans, grâce au permis A1. Cette catégorie de motard pose problème dans le cadre du déroulement du contrôle technique puisqu’elle est composée de mineurs. Comme l’a souligné la FNA dans le cadre des discussions avec le ministère des transports, l’accueil de mineurs dans les centres mérite d’être clarifiée, afin d’établir les responsabilités en cas d’accident. Ces adolescents devront-ils être accompagnés d’un adulte pour passer le contrôle technique ? La question ne serait pas encore tranchée. En revanche, la manipulation des engins de 125 cm3 serait prise en charge par les contrôleurs et non par le conducteur, selon les organisations professionnelles engagées dans les discussions.
Laisser la main au motard
Au-delà d’une cylindrée de 125 cm3, la manipulation des machines devrait être laissée à leur propriétaire pour deux raisons. La première est l’obligation de posséder le permis A2 pour les engins d’une puissance maximale de 35 kW (47,5 chevaux) et le permis A pour les véhicules les plus puissants. Un paramètre incompressible, puisqu’il faut attendre deux ans après l’obtention du permis A2 pour passer le permis A. Or, tous les contrôleurs n’ont pas leur permis moto… La deuxième raison est la difficulté de manipulation d’engins très différents et parfois très lourds. Au-delà du permis adéquat, ces manœuvres nécessitent une bonne connaissance de chaque machine. Une chute, même à l’arrêt, peut engendrer des dégâts coûteux et entraîner l’immobilisation du véhicule en cas de levier d’embrayage cassé par exemple. Des risques qui seront peut-être évoqués dans le cadre de la consultation publique qui devrait s’ouvrir prochainement. Une occasion pour les représentants des usagers de deux-roues motorisés de souligner certains points qui ne manqueront pas de susciter le débat.