Contrôle technique : redynamiser le métier avec l'annualisation des contrôles
Selon le CNPA, le bilan du contrôle technique 2018 reflète les difficultés que traverse le métier. L’organisation professionnelle appelle à l’annualisation des inspections pour les véhicules âgés de plus de 7 ans.
La branche métier « Contrôle technique » du CNPA a réagi au bilan de l’exercice 2018 diffusé par l’OTC le 24 avril dernier.
À la lecture des chiffres, le syndicat s’inquiète du ralentissement de l’activité. L’an passé, environ 25 450 000 contrôles ont été effectués, soit une progression de seulement 0,4 % par rapport à 2017. Un taux de croissance alarmant pour le CNPA et qui reste en-dessous des moyennes situées depuis 2010 entre 1 et 4 % par an.
Un taux de croissance alarmant
« Si les quatre premiers mois de l’année 2018 ont été marqués par une fréquentation en hausse de 25 % avec un pic à + 61 % en avril, il est intéressant de noter qu’au bout du compte l’année 2018 se distingue des années précédentes par une très faible progression du marché », commente l’organisation.
Parallèlement, elle fait remarquer que le nombre de contrôleurs agréés est en baisse de 0,22 %, ce qui équivaut à une trentaine de contrôleurs en moins par rapport à 2017. « Du jamais vu dans le métier », rappelle la branche. Selon elle, le marché du contrôle technique traverse une crise qui place les professionnels en grande difficulté.
Et ce début d’année reste inquiétant pour les professionnels du secteur avec un gel annoncé des prix, des investissements à prévoir, un manque de personnel et des volumes en baisse (– 22 % en mars 2019).
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, le renforcement du contrôle technique ne profite pas nécessairement aux affaires des contrôleurs, même si le taux de prescription de contre-visite s’est établi à 17,36 % entre le 1er janvier et le 19 mai 2018 et à 21,51 % entre le 20 mai et le 31 décembre.
Le CNPA plaide pour un contrôle annuel dès la septième année
Alors que l’âge moyen des véhicules contrôlés continue de croître (12,17 ans en 2018 contre 11,99 en 2017) et que le taux de contre-visites augmente avec l’âge du véhicule contrôlé, le CNPA réitère son souhait d’annualiser le contrôle technique à partir de la septième année de mise en circulation d’un véhicule.
« Un entretien préventif régulier associé à un contrôle technique annuel favoriseraient une baisse du coût global tout au long de la vie du véhicule et permettrait, en outre, d’améliorer la sécurité routière et l’environnement », conclut l’organisation.