Covid-19 : la Banque centrale européenne en sentinelle
À défaut de convergence de tous les États et d’aptitude à créer de l’empathie, la Banque centrale européenne muscle son jeu dans le périmètre financier et réévalue son plan d’urgence.
La Banque centrale européenne vient d’annoncer une révision à la hausse de son intervention financière par rapport à la crise du coronavirus, ce qui se traduit par « un plan d’urgence de 750 milliards d’euros pour tenter de contenir les répercussions sur l’économie de la pandémie de coronavirus ». « Les temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire », a sobrement déclaré la présidente Christine Lagarde sur les réseaux sociaux. La Banque centrale européenne ne pose pas de limites à son engagement envers les membres de la zone euro et sous-entend que d’autres mesures pourraient suivre.
Le programme de rachat d’urgence face à la pandémie concerne des rachats de dettes publiques et privées d’ici à la fin de l’année, ont précisé les gouverneurs de l’institution à l’issue de leur conseil. Le président français Emmanuel Macron, qui avait émis des réserves sur l’intensité des premières mesures de la BCE, a cette fois manifesté son « plein soutien aux mesures exceptionnelles » qui étaient prises, tout en ajoutant : « À nous, États européens, d’être au rendez-vous par nos interventions budgétaires et une plus grande solidarité financière au sein de la zone euro. »