Selon le spécialiste européen du covoiturage domicile-travail, Rouen est la grande gagnante du classement des villes françaises qui covoiturent le plus (hors Paris) avec près de 12 000 trajets réalisés en février 2022. L’agglomération normande est suivie par Angers, Montpellier et Nantes.
Alors que les prix des carburants portent un coup dur aux conducteurs, beaucoup s’orientent désormais de l’autosolisme au covoiturage pour partager les frais énergétiques de leurs déplacements quotidiens. Une tendance économie mais aussi écologique de plus en plus rependue comme en témoignent les données émises par l’Observatoire national du covoiturage qui recense, pour février 2022, 182 861 véhicules partagés, presque 6 millions de kilomètres parcourus et environ 376 000 litres de pétrole économisés grâce à plus de 20 opérateurs partenaires, dont BlaBlaCar Daily, Karos, Oxycar ou encore RezoPouce et Roulez Malin. Au mois dernier, c’est toutefois Klaxit qui a permis d’enregistrer à lui seul 44 % de ces trajets au niveau national, confirmant son statut de leader du covoiturage courte distance.
Fort de cette performance, Klaxit a réalisé un classement des villes qui covoiturent le plus en France, tout opérateur confondu et en excluant Paris – l’Île-de-France est en effet loin devant avec 143 169 trajets en covoiturage en février 2022 (soit 57 % du total). Il en ressort que c’est la commune de Rouen qui décroche la timbale en comptabilisant près de 12 000 trajets mutualisés en février 2022. Le podium se trouve complété par la cité de la Loire, Angers, puis la métropole du Sud, Montpellier. La ville de Nantes, elle, s’inscrit en quatrième position avec un petit peu plus de 7 000 trajets mensuels covoiturés. Des résultats qui placent la région Pays de la Loire en tête des bons élèves.
Escargots de Bourgogne
À l’inverse, le Centre-Val de Loire ne recense aucune ville réalisant plus de 1 000 trajets mensuels en covoiturage au cours de février 2022, tout opérateur confondu. D'ailleurs, Orléans, Bourges et Chartres réalisent chacune moins de 500 trajets mensuels. Pire, la Bourgogne-Franche-Comté, qui occupe la 12e place sur 13 régions classées, ne compte aucune ville réalisant, cette fois, plus de 500 trajets mensuels en covoiturage ! Un piteux constat qui doit beaucoup au manque d’incitations financières des collectivités selon Klaxit. Pour preuve : Beauvais compte plus de trajets réalisés en covoiturage que Lyon ou Marseille, en étant pas moins de 25 fois plus petite.
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De même, lorsqu’entre mi-juillet 2020 et mi-février 2021, Île-de-France Mobilités a suspendu son financement des trajets en covoiturage, cela a entraîné une chute significative de 95 % de ces trajets, révèle l’Observatoire national du covoiturage quotidien. « L’enjeu sur notre marché n’est donc pas tant d’obtenir des inscrits supplémentaires, mais plutôt des budgets d’incitatifs financiers des collectivités locales, pour pouvoir transformer ces inscrits en covoitureurs », déclare Julien Honnart, président et cofondateur de Klaxit.