Crise du Covid-19 : la FNTR publie sa troisième enquête d'impact
Dix jours après le début du déconfinement, le secteur du transport routier de marchandises reste très affaibli avec près de 60 % des entreprises annonçant encore un arrêt partiel de leur activité et 21 % des camions toujours à l’arrêt.
Dix jours après le début du déconfinement, la FNTR publie sa troisième enquête concernant les conséquences de la crise sur le secteur du transport routier de marchandises.
Selon la fédération, la reprise de l’activité est très lente. Le secteur est très affaibli avec près de 60 % des entreprises annonçant encore un arrêt partiel de leur activité et 21 % des camions toujours à l’arrêt complet. L’enquête réalisée fait apparaître une chute du chiffre d’affaires de 48 % en mars et de 44 % en avril.
Cette crise sanitaire a également généré une profonde désorganisation du marché, ainsi que des déséquilibres importants. À cela, trois raisons : une hausse de 21 % des kilomètres à vide par rapport à la moyenne habituelle, engendrant un surcoût de 15,3 % sur chaque kilomètre réalisé par rapport à la situation d’avant-crise (étude CNR) ;
une augmentation de 7,2 % des charges de l’entreprise liée aux coûts directs de l’achat de gel hydroalcoolique, masques et autres équipements. À ces coûts directs s’ajoute une perte de productivité liée, par exemple, à l’allongement des temps de chargement et de déchargement, comme en témoignent 40 % des entreprises ;
une surcapacité en matière d’offre qui génère une baisse des prix du transport : 30 % des entreprises ont des pressions sur les prix de la part de leurs donneurs d’ordre et observent une forte baisse des prix en matière d’affrètement.
La branche demande la prolongation du dispositif de chômage partiel
Plus d’un tiers des chefs d’entreprise anticipent déjà une réduction prochaine de leurs effectifs. Ce qui légitime la demande de prorogation du dispositif de chômage partiel pour les entreprises de transport.
Cette demande fait partie d’un plan de relance adressé par la FNTR aux pouvoirs publics, lesquels n’ont, pour le moment, pas réagi. Un appel réitéré cette semaine avec l’ensemble des organisations professionnelles de la branche.
« Face à des entreprises exsangues et dont la confiance en l’avenir s’étiole chaque jour un peu plus (54 % des répondants n’ont pas confiance en l’avenir), le silence du Gouvernement est incompréhensible. La reconnaissance vis-à-vis d’un secteur qui a permis la continuité de l’approvisionnement de la nation pendant le confinement semble déjà bien loin », conclut la FNTR.