Des achats groupés en faveur des bus à hydrogène
Des stratégies d’achats groupés se mettent en place en Europe pour permettre au bus à hydrogène de devenir une solution compétitive.
Depuis plus de dix ans, le bus électrique à hydrogène s’est développé de manière complémentaire au bus électrique à batteries. La solution à hydrogène possède des atouts comme un temps de recharge ultrarapide (5 à 10 minutes), une autonomie de plus de 300 kilomètres et une infrastructure plus simple de recharge. Près de 300 nouveaux bus électriques à hydrogène seront déployés prochainement en Europe.
Pour accompagner cette croissance, des stratégies d’achats groupés sont actuellement mises en place entre les constructeurs afin de permettre de réduire les coûts en réalisant des économies d’échelle. Par ailleurs, la stratégie est aussi de favoriser l’émergence d’une offre industrielle européenne de bus électriques à hydrogène.
L’intérêt croissant pour les bus à hydrogène permet d’estimer un marché potentiel de 1 500 unités à court terme eu Europe. La hausse de la demande s’explique par la baisse des prix des bus : de plus de 1,2 million d’euros auparavant à près de 500 000 euros actuellement.
En France, les villes d’Auxerre, Pau, Toulouse, Versailles et Artois-Gohelle se positionnent déjà sur ce nouveau marché. Une vingtaine de bus seront livrés et opérationnels en France en 2019.
Par ailleurs, la filière française se mobilise, avec en particulier le positionnement officiel d’un premier constructeur de bus français, Safra, qui propose désormais une version
hydrogène de son modèle Businova. Des fournisseurs et exploitants investissent dans les stations de recharge hydrogène (Air Liquide, Engie/GNVert, McPhy, etc). La Centrale d’achat du transport public a décidé d’ajouter des bus électriques à hydrogène à son catalogue de véhicules.