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Comme tous les vendredis, retrouvez la chronique de François Rotteleur sur l’actualité RH dans l’univers de la distribution automobile.
Dans la distribution automobile comme ailleurs, la nécessité d’adaption face aux évolutions attendues rendra prioritaires l’apport de nouvelles compétences humaines et relationnelles chez les collaborateurs. Même si les compétences techniques traditionnellement recherchées notamment en réparation resteront incontournables dans le cadre des recrutements, ces nouvelles compétences permettront sans doute, à celles et ceux qui les détiennent, une meilleure adaptation aux changements économiques et technologiques. Paracerque ces compétences apportent la promesse d’un meilleur apprentissage tout au long de la vie du salarié, l’employabilité du concerné s’en trouvera plus évidente en donnant l’image d’une meilleure compréhension de ce que sera son apport au travail.
Des études sur l’emploi dans plusieurs secteurs d’activités affirment que les profils recherchés par les entreprises devraient rapidement évoluer dans ce sens. Le concept d’employabilité s’est rendu visible en assez peu de temps sur le marché de l’emploi et pourrait devenir indispensable pour répondre aux enjeux de demain. Cette notion apparaît maintenant aussi bien valorisée par les organisations que par les collaborateurs eux-mêmes. Cet engouement risquerait de contribuer à reléguer certaines compétences spécifiques plus traditionnelles au second plan. De fait, il pourrait devenir dommageable à tous ceux qui ont compensé jusqu’ici par l’excellence technique l’idée de posséder moins de compétences humaines.
Au fond, la définition des compétences humaines attendues dans un cadre professionnel reste assez large et semble encore faire débat. Les concepts qui y sont associés incluent tout autant des compétences sociales, émotionnelles, communicationnelles, des traits de personnalités, la capacité à travailler en équipe ou encore le leadership. Certains peuvent aller jusqu’à les opposer aux aptitudes cognitives ou au savoir-faire alors que les compétences cognitives jouent de notoriété un rôle clé dans l’expression de la résolution de problèmes complexes, la prise de décision et la pensée critique.
En liant compétences et enjeux des organisations, les compétences humaines ainsi évoquées apparaissent alors comme un ensemble de savoir-être favorisant une adaptation à son environnement, aux autres et à soi-même, grâce à la mise en œuvre de compétences personnelles propres à chacun. Les compétences humaines émergent alors en complétant sans les remplacer, les compétences techniques dans la panoplie de savoirs du candidat ou du collaborateur. Un point positif est qu’il s’avère que les compétences humaines comme les autres auraient aussi un caractère évolutif impliquant la possibilité de les développer pour qu’elles fassent partie intégrante de nos traits.
La littérature sur le sujet met en évidence trois prérequis qui permettrait au collaborateur de mieux s’adapter au changement pour préserver et développer son employabilité.
Envisager le changement comme désirable. Considérer ce changement comme réalisable et l’intégrer dans son quotidien. Entretenir son acceptation en réalisant des efforts conscients et intentionnels afin de répéter les routines et créer de nouvelles habitudes pour finalement les transformer en traits stables.
Le développement de l’employabilité par le développement des compétences évoquées est plus fortement lié à la motivation des individus et à leur capacité à s’auto-réguler. Mais il est aussi, comme beaucoup d’autres, favorisé par l’exemplarité managériale ou la culture organisationnelle, le soutient de l’initiative et le droit à l’erreur.