Diesel : Renault victime d'un tract CGT
La journée d’hier, jeudi 14 janvier, aura coûté 4 milliards d’euros de capitalisation boursière au groupe Renault. Un emballement médiatique qui va laisser des traces. Le constructeur français va désormais devoir communiquer pour restaurer son image.
Tout a démarré d’un tract de la CGT qui disait en substance que « des agents de la DGCCRF sont intervenus sur différents sites Renault jeudi dernier »... Les « secteurs » concernés (« homologation et mise au point des contrôles moteur ») « laissent fortement penser » que ces « perquisitions sont liées aux conséquences de l’affaire des “moteurs truqués” de Volkswagen ». La dépêche AFP qui reprenait ce tract aura un effet cascade important dans les médias puis à la Bourse.
Pas de logiciel truqueur
En début d’après-midi du 14 janvier, la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a tenté de désamorcer la crise qui secouait Renault en rappelant que les tests menés ont montré que les véhicules Renault dépassaient les normes en termes d’émissions de CO2 et d’oxyde d’azote, mais qu’en revanche aucun « logiciel de fraude » n’avait été repéré. Il y a évidemment une différence de poids entre le dépassement des normes de rejet de CO2 et de NOx et la mise en place d’un logiciel truqueur.
Ironie du sort, c’est l’État qui est la principale victime de cette perte du titre Renault puisqu’il est l’un des actionnaires du groupe à hauteur de 19,74 %.