Rupert Stadler est jugé par le tribunal régional de Munich depuis septembre 2020.
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Grâce à des aveux tardifs, Rupert Stadler a évité la prison ferme et bénéficié d'une sentence plus clémente par le tribunal régional de Munich, à savoir 21 mois de prison avec sursis, ainsi qu'une amende de 1,1 million d'euros.
Mieux vaut tard que jamais. Rupert Stadler, l'ancien P-DG d'Audi (2007-2018) vient d’éviter une peine de prison ferme dans le cadre de l’affaire du Dieselgate. En effet, mardi 27 juin, grâce à des aveux tardifs, celui-ci a écopé de 21 mois de prison avec sursis, ainsi qu'une amende de 1,1 million d'euros. L'ancien dirigeant avait toujours contesté les faits qui lui étaient reprochés, avant d'accepter en mai dernier, sur proposition du tribunal régional de Munich, de faire des aveux complets sur le délit de fraude par omission.
Devant le tribunal régional allemand, le premier dirigeant du groupe Volkswagen a expliqué avoir eu « au plus tard » en juillet 2016 « une connaissance établie » de l'installation de logiciels illégaux sur des modèles des marques Audi et Volkswagen. Mais celui-ci n’aurait pas « les mesures nécessaires pour cesser leur commercialisation », a détaillé le juge Stefan Weickert lors de la lecture du jugement.
Un scandale mondial
Rupert Stadler a ainsi évité une peine pouvant atteindre jusqu'à dix ans de prison. Il avait effectué quatre mois de détention provisoire en 2018. Il est jugé par le tribunal régional de Munich depuis septembre 2020.
Pour rappel, le groupe Volkswagen avait été dénoncé en septembre 2015 pour avoir trafiqué, six années durant, les résultats des émissions polluantes (réduites à la baisse) de 11 millions de véhicules des marques Volkswagen, Audi, Skoda et Seat.
(Avec l’AFP)