DS 7 Crossback : le haut de gamme à la française

Alice THUOT

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DS 7 Crossback : le haut de gamme à la française

S’il est déjà rare d’être témoin de la création d’une marque automobile, il l’est encore plus lorsqu’il s’agit d’une marque française et, de surcroît, premium. C’est pourtant toute l’ambition de DS Automobiles : armé de son SUV, le DS 7 Crossback, le constructeur affûte ses armes pour se tailler une place dans un univers dominé par les Allemands.

DS Automobiles, crée en 2015, résulte d’un constat : si, dans le monde du luxe, les marques françaises sont à la pointe dans de nombreux secteurs, elles ne le sont pourtant pas dans celui de l’automobile. Le potentiel est
pourtant grand : selon les estimations, le marché premium automobile devrait croître de 33 % d’ici à 2022 dans le monde. Il pèse aujourd’hui 10 % mais représente 34 % des profits. Des perspectives alléchantes pour DS Automobiles, qui a lancé il y a quelques semaines son réseau composé de 150 points de vente en France, mais aussi son premier modèle en tant
que marque à part entière, le DS 7 Crossback.

Le leitmotiv : incarner le luxe à la française face aux premium allemands qui dominent le marché. Avec, comme première carte jouée, un modèle positionné sur un segment des SUV qui suscite un engouement non démenti. Et ce, face, dans la catégorie premium, aux Land Rover Evoque, aux Q3 et Q5 ou encore aux X1 et le X3. Basé sur la plateforme du Peugeot 3008, le DS 7 Crossback affiche en effet une longueur de 4,57 m, lui permettant de se placer judicieusement entre ses principaux rivaux les Audi Q3, Range Rover Evoque, BMW X1 ou encore Volvo xc40 (4,38 m, 4,37 m, 4,44 m, 4,42 m) et les Audi Q5 et BMW X3 (4,66 m et 4,65 m). Ce qui permet non seulement au modèle de se démarquer mais aussi d’offrir une capacité de coffre remarquable de 628 litres ainsi que trois vraies places à l’arrière.

Un habitacle soigné

Toujours est-il que le pari est réussi avec un SUV qui respire le premium aussi bien à l’extérieur qu’à bord. Sur les routes d’Île-de-France, le modèle suscite l’intérêt et les regards. Sans doute déjà pour son aspect massif, costaud mais non pas dénué d’élégance grâce à sa calandre lustrée, son capot sculpté ou encore ses optiques à LED avant directionnels pivotant à l’avant, et, à l’arrière, ses feux en forme d’écailles.

D’aucuns souligneront l’omniprésence de chrome qui peut rendre le DS 7 Crossback un peu trop clinquant. Il faut garder à l’esprit que ce SUV, à dimension internationale, sera commercialisé dans pas moins de 33 pays, dont un marché plus particulièrement stratégique, la Chine. À l’intérieur, l’habitacle se personnalise selon les cinq inspirations proposées et couplés aux nombreuses finitions que sont Chic, Performance Line et Performance Live + pour les déclinaisons « sportives », ainsi que Chic et So Chic. Sans oublier les deux finitions Business et Executive.

Cuir nappa, Alcantara, matières avec surpiqûres ou bois constituent notamment le large panel de matériaux proposés pour une personnalisation plutôt inédite du SUV. Pour son DS 7 Crossback, DS Automobiles joue sur les détails : la partie centrale du volant est gainée de cuir, la planche de bord abrite ainsi une horloge BRM qui apparaît à chaque démarrage, des molettes sculptées en forme de petits diamants et un écran central tactile de 12’’ ergonomique qui permet de régler facilement les fonctions de confort et d’infotainement. Ergonomique, au contraire de de la commande intégrant le limiteur/régulateur adaptatif de vitesse, caché derrière la partie gauche du volant.

Des technologies inédites

Ce régulateur/limiteur de vitesse adaptatif fait partie des nombreuses technologies dont est équipé le DS 7 Crossback selon les niveaux de finitions. Outre les équipements de sécurité les plus classiques que sont le détecteur d’angle mort, du détecteur de fatigue, l’alerte de franchissement de ligne et la reconnaissance des panneaux de vitesse s’ajoutent d’autres plus exclusifs. À l’instar, et c’est une première sur le segment, du DS Night Vision qui, sur 100 mètres, passe au crible la route grâce à la caméra infrarouge ou encore du DS Connect Pilot qui permet une conduite semi-autonome : couplé au régulateur de vitesse adaptatif, le système prend le contrôle à la fois de la vitesse et de la direction. S’ajoute le DS Active Scan Suspension qui, grâce à une caméra détecte les irrégularités de la route et ajuste en conséquence l’amortissement. À l’heure actuelle, un modèle peut se targuer d’être doté de ce système. Il s’agit de la Mercedes Classe S. L’ensemble de ces systèmes, disponible sur notre version d’essai, a rendu la route la plus agréable possible au volant du DS 7 Crossback. Bien assis des sièges ventilés, chauffés et massants, l’agrément de conduite est bien présent que ce soit en ville ou sur le périphérique ou le système de conduite-automobile prend efficacement le relais, ou encore sur les routes départementales où les irrégularités n’ont pas eu raison du confort grâce à l’amortissement piloté, quel que soit le mode de conduite (Normal, Confort, Sport). À noter toutefois l’absence regrettable d’un mode Individual.

Notre version d’essai disposait d’un bloc diesel de 180 ch, associé à une boîte automatique à huit rapports, qui vient s’intégrer dans l’offre de quatre moteurs pour le lancement du SUV en Europe. Cette offre se compose ainsi d’un autre bloc diesel de 130 ch en boîte manuelle ainsi que de deux moteurs essence, les 4 cylindres PureTech de 180 ch et PureTech de 225 ch, couplés avec la boîte de vitesses automatique de dernière génération à huit rapports EAT8. Mi-2019, DS proposera une version E-tense hybride rechargeable de son SUV avec une autonomie en tout électrique de 50 kilomètres.

Un produit décisif pour la marque

Comme attendu, le DS 7 Crossback revendique des tarifs élitistes mais bien en phase par rapport à ce que propose la concurrence. Le ticket d’entrée est affiché à 31 200 euros pour le diesel 130 ch. Comptez 4 100 et 5 100 euros en plus pour les deux finitions cœur de gamme So Chic et Performance Line. Selon les finitions retenues, les équipements voulus ou l’inspiration, la gamme pourra aller jusqu’à plus de 60 000 euros. Le tout pour un panier moyen d’environ 50 000 euros, panier bien au-dessus de celui que connaît le réseau DS Automobiles aujourd’hui. Selon le directeur de la marque, le réseau de 150 concessions en France pourrait compter sur une rentabilité comprise entre 2 et 3 % à moyen terme.

Voilà pourquoi ce modèle reste décisif pour une marque jusqu’ici en construction, sans identité et plan produit donc, logiquement au creux de la vague en termes de ventes quels que soient les marchés. Après son DS 7 Crossback, le constructeur premium lancera d’autres nouveaux véhicules au rythme d’un par an. Chacun d’entre eux sera décliné en une version électrifiée, hybride, hybride rechargeable ou 100 % électrique. Prochain modèle prévu, une DS 3 Crossback, petit SUV qui pourrait bien inaugurer la gamme 100 % électrique du constructeur. Pour 2020, une berline serait également dans les cartons.

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