Spectaculaire vue aérienne du dernier opus de Ferrari, le SUV Purosangue mû par un V12 6,5 l de 725 chevaux.
© Ferrari
Le président de Ferrari Benedetto Vigna se réjouit de l’autorisation donnée par l’Union européenne aux véhicules thermiques mus par e-fuels « zéro émission » après la date butoir de 2035. « Cela nous donne un formidable espace de liberté », lance-t-il.
Face au défi de la transition énergétique, les pays de l’Union européenne peinent à accorder leurs violons et les fausses notes se multiplient ces dernières semaines. Sur fond de jeux de lobbying opaques et de bras de fer autour des enjeux de souveraineté énergétique. Toujours est-il que la décision de permettre la mise à la route de véhicules thermiques utilisant des carburants de synthèse, supposément « zéro émission », a réjoui l’Allemagne, chef de file de cette demande, à l’image de Porsche qui a débuté la production d’e-fuel au Chili. Mais l’Italie n’est pas en reste.
L’Europe des exemptions
En Italie, Benedetto Vigna, président-directeur général de Ferrari, n’a pas boudé son plaisir, estimant y gagner une formidable espace de liberté sur le choix de ses technologies. « Ce qui constitue une excellente nouvelle, c’est qu’en plus des véhicules électriques, nous allons pouvoir continuer avec des moteurs à combustion interne », souligne-t-il. On peut rappeler que Ferrari bénéficie de l’amendement qui porte communément son nom et qui offre déjà quelques largesses aux constructeurs à faible volume de ventes. On ne prête qu’aux riches…
Ferrari veut offrir la liberté de choisir à ses clients
Ferrari, qui a vendu 13 200 véhicules en 2022, avec de remarquables résultats financiers, a officiellement indiqué que les véhicules 100 % électriques et hybrides représenteraient 80 % de sa gamme en 2030, mais que 20 % resteraient des modèles thermiques. « Rien ne change sur ce point, nous voulons garantir la liberté de choix à nos clients, avec trois propositions (électrique, hybride et thermique) », confirme Benedetto Vigna, pas complètement en ligne avec la perspective d’un « ICEban ».
Le prix des e-fuels va baisser
Benedetto Vigna a aussi assuré que les carburants de synthèse allaient voir leur prix baisser dans les années à venir : « C’est une nouvelle technologie et comme avec toutes les nouvelles technologies, il faut laisser passer un peu de temps pour que les tarifs baissent ».
On peut rappeler que Ferrari vient de présenter le SUV Purosangue dont le long capot abrite un V12 6,5 litres de 725 chevaux ! Ce FUV, pour « Ferrari Utility Vehicle », comme on dit à Maranello abat le 0 à 100 km/h en 3,3 secondes.
Benedetto Vigna, CEO de Ferrari.
(avec Reuters)