Emissions de CO2 : une nouvelle étude fait état d'une progression de 2 g/km en Europe
Même si l’Agence européenne de l’environnement (EEA) est dans son rôle anxiogène, en tant qu’ONG, par rapport à l’automobile, sonétude publiée le 24 juin 2019 fait état d’une nouvelle progression moyenne des émissions de CO2 en 2018. Cette progression serait équivalente à 2 g CO2 par km pour atteindre une moyenne européenne de 120,4 g. Rappelons que c’est la deuxième année consécutive de hausse (+0,4g en 2017) alors que ces émissions de CO2 avaient reculé de 22g entre 2010 et 2016.
La baisse du diesel fausse les prévisions
Même s’il s’agit d’être prudent sur les conditions de cette étude réalisées par cette ONG, la progression des rejets de CO2 en Europe n’est pas une surprise. Comme le rappelle l’association des constructeurs européens (ACEA), à l’instar du CNPA, la « corrélation entre les ventes de Diesel/essence et les émissions de CO2 » est réelle. Rappelons que la comparaison entre les normes NEDC et WLTP donne une moyenne 20% plus élevé. "Une complexité de plus à gérer, et qui brouille une communication déjà illisible pour les consommateurs", ajoute le syndicat. A noter que les émissions de CO2 d’un moteur essence sont en moyenne supérieures de 20% aux émissions d’un moteur diesel en perte de vitesse sur l’ensemble de l’Europe depuis deux ans.
"Nous avons signé sous l’égide de la PFA avec l’Etat un contrat stratégique de filière pour 5 ans", rappelle Xavier Horent directeur général du CNPA à cette occasion. "Ses objectifs sont déjà ambitieux et fixent un cap concerté. Appliquons nous à le tenir maintenant plutôt que de chercher à fixer encore d’autres obligations à l’horizon 2040".
La réglementation CAFE dès 2020 en Europe
Rappelons que cette progression des rejets de CO2 a lieu dans un contexte de prochaine mise en place de la réglementation CAFE (Corporate Average Fuel Economy) en Europe en 2020 qui impose aux constructeurs une moyenne limite de 95 g de CO2 par kilomètre même si tous les constructeurs n’ont pas tous la même valeur limite à respecter. En cas de dépassement, les constructeurs devront s’acquitter d’une amende de 95 euros par voiture vendue et par gramme excédentaire. Ce qui peut aboutir à des amendes se chiffrant à plusieurs milliards d’euros sur la seule année 2021 qui offre la possibilité de déduire pour cette première année les 5% de rejets de CO2 les plus importants.
Pour échapper à ces amendes, l’industrie automobile n’a pas d’autres choix que de commercialiser en un an deux à trois plus de véhicules électriques et hybrides qu’au cours des deux années passées.