© Automobiles Peugeot
La nouvelle Peugeot 308 a les crocs et cela se voit. Visuellement, bien sûr, avec son nouveau design agressif mais aussi au figuré puisqu'elle entend taquiner les compactes premium, voire sportives.
Chaque nouvelle génération de compacte chez Peugeot est une véritable rupture. En succédant autrefois à la 306, la remplaçante 307 se faisait presque monocorps afin d’être la plus habitable possible et inviter au voyage. Prenant la relève en 2007, la Peugeot 308 première du nom, gonflait alors sa carrosserie pour se rendre plus dynamique… tandis que la dernière génération s’embourgeoisait tout en adoptant des lignes plus consensuelles pour aller taquiner la référence des compactes : l’iconique Volkswagen Golf. Une recette qui a visiblement plu en France comme en Europe (et dans quelques autres marchés du globe) à la lecture des chiffres de ventes. En sept ans de carrière –de mi-2013 à début 2021 – quelque 1 380 000 unités (berline et break SW) ont été écoulées.
« Le renouvellement de la 308 est un véritable défi », pour la marque Peugeot, concèdent très ouvertement les principaux cadres du constructeur. D’autant qu’au sein de la grande famille Stellantis, issue de la fusion des ex-groupes automobiles PSA et FCA, le programme de renouvellement des compactes concerne aussi DS Automobiles avec une seconde génération de DS 4 et Opel avec l’Astra VI. Des automobiles qui partagent avec la Peugeot 308 III une même plateforme, nombre de motorisations thermiques comme électrifiées et de technologies !
Plus que jamais, ce nouveau modèle entend donc se faire remarquer, désirer, par les clients afin d’exister… et d’aller taquiner les modèles les plus exclusifs du segment comme les Mercedes-Benz Classe A ou BMW Série 1. Pour y parvenir, designers et ingénieurs de la marque ont tout changé. Même le logo de la marque y est passé !
« Made in France »
Comme indiqué plus haut, le véhicule repose sur la plateforme EMP2-V3 de l’ex-groupe PSA. Ce qui offre des possibilités techniques et technologiques jamais testées jusque-là et autorise un style très dynamique caractérisé par un long capot, une cabine reculée et des porte-à-faux ramassés. Les flancs très travaillés, les crocs à LED, les phares mordant sur une large calandre ornée du nouveau blason néo-rétro de la marque (réalisé sur une plaque en indium laissant passer les ondes radars nécessaires au fonctionnement des Adas) et les feux arrières effilés reprenant la désormais célèbre griffe du lion.
Cette base technique permet également au modèle de grandir de 11 centimètres au total, grâce notamment à un empattement rallongé de 5 cm, et de répondre aux attentes environnementales du moment. Électrifiée dès son lancement avec ses versions hybrides rechargeables de 180 et 225 chevaux, la nouvelle Peugeot 308 sera 100 % électrique d’ici à vingt-quatre mois.
Produite sur les chaînes de l’usine de Mulhouse, la Peugeot 308 III révolutionne aussi son intérieur. Tout en restant fidèle au concept d’i-Cockpit (introduit en 2012 par la marque et équipant près de 7 millions de véhicules depuis, de la citadine 208 au SUV familial 5008) avec volant à double méplat et compteurs numériques à effet 3D implantés au-dessus de celui-ci, la compacte inaugure un nouveau système multimédia avec dalle tactile de 10 pouces aux graphismes retravaillés et à la réactivité largement améliorée.
Un système complété dès le second niveau de finition par des « i-toggles », c’est-à-dire des touches de raccourcis tactiles paramétrables permettant de commander, au choix, la radio, la navigation, la climatisation, de passer des appels ou de modifier les réglages du véhicule. Un système doublé par quelques boutons physiques pour davantage d’ergonomie.
Essentiellement proposée avec des motorisations équipées de la boîte automatique à double embrayage EAT, la Peugeot 308 introduit un nouveau sélecteur de vitesse… minimaliste. Si la commande en elle-même est de belle facture, les informations remontées (rapport engagé) sont peu lisibles et le bouton du mode « brake » sur les hybrides rechargeables peu intuitif à utiliser. Dommage. Du reste, la finition est très bonne ainsi que la présentation générale. Bien vu, pour les gros rouleurs et notamment les flottes, Peugeot propose des sièges ergonomiques certifiés AGR. Gages d’un meilleur confort et d’un bon maintien au fil des kilomètres.
Le toucher de route Peugeot préservé
Décliné en essence PureTech 110 et 130 chevaux, en diesel BlueHDi 130 ch et en hybride rechargeable de 180 et 225 chevaux, cette troisième génération de Peugeot 308 répond à la philosophie « power of choice » chère à la marque. Le premier contact avec le modèle s’est fait avec le plus petit bloc électrifié c’est-à-dire avec la version Hybrid 180 associant un quatre-cylindres 1.6 l PureTech 150 ch et un bloc électrique de 80 kW (110 ch). Le tout couplé à une batterie lithium-ion de 12,4 kWh. Soit de quoi parcourir, officiellement, une cinquantaine de kilomètres en zéro émission et d’abaisser les consommations à 1,1 l/100 km.
Un ensemble, proposé dès la version entrée de gamme Active Pack, qui nous a paru plus intéressant et volontaire à l’usage que la déclinaison Hybrid 225 (un poil plus lourde encore) par ailleurs facturée 2 000 euros de plus en finition haute GT et atteignant les 44 900 euros en haut de gamme GT Pack.
Si la berline s’est naturellement alourdie en s’électrifiant et que les suspensions ont été assouplies afin d’inciter à une conduite apaisée et de mieux avaler les kilomètres, la 308 préserve quand même l’ADN Peugeot en matière de toucher de route avec une direction précise et de bons trains roulants. Enfin, la marque annonce des TCO semblables entre diesel et PHEV (respectivement 703 euros contre 716 euros en finition Allure), mais face à ses concurrentes y compris premium, la nouvelle 308 Hybrid demande un effort financier non-négligeable.
Technique et finances :
Peugeot 308 Hybrid 180 ch e-EAT8 GT
- Prix : 41 400 €
- Moteur : 1 598 cm3 essence (150 ch) + 1 bloc électrique (80 kW / 110 ch)
- Puissance maxi cumulée : 180 ch
- Couple maxi : 320 Nm
- Batterie : lithium-ion 12,4 kWh
- Autonomie élec. (mixte) : 50 km
- Consommation : 1,1 l/100 km
- Émissions de CO2 (WLTP) : 26 g/km
- Classe A, couleur : vert foncé
- Poids : 1 678 kg
- Bonus : 1 000 €
- TVS : 41 €
- Carte grise (92) : 379 €
- Loi de roulage : 30 mois/100 000 km
- Loyer financier : 691,97 €
- Loyer global mensuel : 828,54 €
- PKR.E : 0,25 €
- TCO après IS : 844,37 €
* Données au 15/12/2021