Le SUV Austral est l'un des symboles de la "Renaulution" menée par Luca de Meo.
© Renault
Avec son nouvel Austral, le Losange entend bien tourner la page des Kadjar et Koleos, deux SUV de la génération précédente développés rapidement mais bien trop fades face à la concurrence. Design, technologies et motorisations sont désormais au niveau.
S'il n'a finalement pas obtenu le titre de « Voiture de l’année 2023 », décerné en marge du salon de Bruxelles, le Renault Austral demeure l’une des révélations du paysage automobile actuel. Le constructeur français a bien travaillé. Campé sur ses jantes de 17, 18, 19 ou 20 pouces selon la finition, ce nouveau SUV compact en impose. Comme sa petite sœur, la Mégane E-Tech Electric, il inaugure la nouvelle identité stylistique maison imprimée par Gilles Vidal, patron du design de Renault depuis 2020, après avoir passé près d’un quart de siècle au sein du groupe PSA.
Lignes athlétiques, signature lumineuse renouvelée, lame avant travaillée sont de la partie. Comme le losange « Nouvel’R », inspiré du précédent logo de la marque imaginé par l’artiste Vasarely voilà cinquante ans. Celui-ci trône fièrement au centre de la calandre. Un trompe-l’œil en réalité, puisque le monogramme est simplement dessiné sur celle-ci afin de dissimuler les différents capteurs et radars permettant le bon fonctionnement des nombreuses aides à la conduite, dont le régulateur de vitesse adaptatif intelligent.
La montée en gamme de Renault
À l’intérieur du véhicule, un important travail a également été mené pour faire monter en gamme la marque et l’asseoir –progressivement – dans le club des plus technophiles. Le système « OpenR » fait face au conducteur et, dans une moindre mesure, aux passagers.
« Il combine dans une forme de L renversé l’afficheur numérique du tableau de bord et l’écran multimédia de la console centrale. Ces deux éléments ne forment qu’une seule et même dalle de 774 cm² », s’enorgueillit le Losange dans une présentation.
Plus concrètement, le premier écran de 12,3 pouces, placé derrière le volant et paramétrable, est dédié à l’instrumentation de bord (vitesse, compte-tour, Adas). Il peut, comme c’était déjà le cas chez nombre de concurrents, à l’image de Volkswagen Group, afficher la navigation en couleur. Si d’aventure cela ne suffisait pas, un affichage tête haute de 9,3 pouces est proposé en option sur les finitions hautes. Enfin, au centre de la planche de bord trône une tablette tactile de 12 pouces (9 sur les finitions d’entrée de gamme) au format portrait embarquant le nouveau système multimédia maison baptisé « OpenR Link ».
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Petite subtilité, celui-ci est basé sur AndroidOS (comme certains smartphones) et intègre différents services d’un géant américain de la tech : Google ! Ainsi, les fonds de cartes sont identiques à ceux présents sur Google Maps. Mieux, Renault a d’ores et déjà annoncé que ce système proposerait très prochainement de façon native l’application de navigation connectée Waze.
Motorisations inédites
Symbolisant donc la montée en gamme, et en compétences, de la marque, le Renault Austral bénéficie d’une finition particulièrement soignée. Qu’il s’agisse du choix des matériaux ou des ajustements. Sur ce point, le nouveau venu au sein du segment C-SUV surclasse nettement ses principaux rivaux.
La dotation de série est plutôt généreuse dès le premier niveau d’équipement Equilibre (climatisation automatique, carte d’accès mains libres, système audio Arkamys, feux avant full LED, système multimédia OpenR Link 9 pouces, tableau de bord OpenR 12,3 pouces, assistant de maintien dans la voie, freinage automatique d’urgence, …).
Côté motorisations, inutile de chercher du diesel sur ce véhicule de 4,51 mètres. Cela n’existe pas. Renault a fait le pari de l’essence, de la micro-hybridation et de l’hybride.
Le Renault Austral est donc livrable avec un trois-cylindres 1.2 l turbo mild-hybrid 48 volts développant 130 chevaux, un quatre-cylindres 1.3 l turbo mild-hybrid 12 volts 160 ch associé à une boîte auto et, enfin, au bloc E-Tech Hybrid constitué d’un trois-cylindres 1.2 l turbo de 130 ch et de deux petits moteurs électriques afin d’offrir 200 ch de puissance cumulée. Une architecture intéressante qui empiète toutefois sur le volume du coffre réduit à 430 litres contre 500 sur les autres versions.
Conduite atypique
Au volant, la conduite de ce Renault Austral E-Tech Hybrid est plutôt plaisante, surtout s’il bénéficie du châssis 4Control Advanced et de ses quatre roues directrices. Proposé en option, ce système rend la direction encore plus incisive et le véhicule précis dans ses trajectoires. Bien entendu, le rayon de braquage est amélioré, ce qui en fait une aide appréciable au moment de stationner.
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Quant à la motorisation, elle fait preuve d’une grande souplesse. Ce qui permet au SUV d’être particulièrement agréable en ville – où il évolue très régulièrement en 100 % électrique – comme en dehors de celles-ci, où il peut ainsi libérer tout son potentiel en sollicitant plus intensément bloc thermique et électriques.
Au cours de cet essai, un quart du kilométrage réalisé l’a été en 100 % électrique et la consommation s’est établie à 6,5 l/100 km. Avec de telles caractéristiques et qualités, le Renault Austral – et plus particulièrement cette version hybride – devrait rapidement trouver sa place dans les car policies qui rejettent les offres hybrides rechargeables ayant colonisé le segment.
Renault Austral : la gamme, les prix
Motorisation | Puissance | CO2 | Equilibre | Techno | Techno Esprit Alpine | Iconic | Iconic Esprit Alpine |
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1.2 l mHEV 130 BVM | 130 ch | 118 g/km | 33 400 € | 35 900 € | / | / | / |
1.3 l mHEV 160 BVA | 160 ch | 141 g/km | / | 37 7400 € | 38 800 € | 40 200 € | / |
1.2 l E-Tech Hybrid 200 | 200 ch | 105 g/km | / | 40 700 € | 42 100 € | 43 500 € | 44 900 € |