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Dans le contexte international de crise que nous connaissons, la hausse du prix de l’énergie affecte lourdement le pouvoir d’achat des Français ainsi que l'activité de bon nombre d'entreprises déjà fragilisées par la crise du Covid-19 et les pénuries de matières premières. C'est pourquoi les organisations professionnelles Mobilians (ex-CNPA) et la FNA appellent le gouvernement à prendre des mesures d'urgence.
Jamais notre pays n’a été confronté à de telles hausses. En début de semaine, le président de la République, le Premier ministre et le ministre de l’Économie et des Finances laissaient entrevoir une réponse des pouvoirs publics pour aider les Français à faire face à la flambée des prix de l’énergie. Dans l'attente de mesures concrètes et, espérons-le, satisfaisantes, Mobilians rappelle l’absolue nécessité de prévoir des dispositifs ad hoc pour soutenir les ménages, qui ne pourront pas se passer de leur véhicule dans le cadre de leurs activités quotidiennes, mais aussi les TPE et PME des services de l’automobile. L'organisation a alerté les pouvoirs publics au cours de ces derniers jours sur les dispositifs qui pourraient être mis en place. Elle propose :
- la mise en place d’un dispositif fiscal spécifique pendant la crise, avec une baisse de la TVA appliquée aux prix à la pompe ou toute autre action permettant une baisse immédiate du prix du carburant à la pompe ;
- la mise en place de dispositifs alternatifs et incitatifs au boîtier bioéthanol, qui pourraient être facilités dans des métiers tels que les écoles de conduite, etc. ;
- l'intégration de tous les services de l’automobile, et des TPE et PME du secteur, dans le plan de soutien public des secteurs les plus dépendants aux énergies fossiles, au même titre que les transporteurs, par exemple ;
- la mise en place d’un chèque formation, pour faciliter l’accès à la mobilité pour les jeunes et le passage de leur permis de conduire.
« Ces premières pistes pourraient avoir un impact immédiat en cette période de crise », soulignent les représentants de Mobilians.
Agir pour les professionnels « dont le véhicule est un outil de travail »
Pour sa part, la FNA estime que « la politique d’un chèque énergie ne peut être une solution pérenne ». Elle demande depuis 2007, soit la déduction du montant de la TICPE de la base de calcul de la TVA, soit la restauration du mécanisme de la TICPE flottante afin de faire face aux hausses brutales des prix du pétrole. « Des mesures très attendues des professionnels eux-mêmes notamment pour ceux dont le véhicule est un outil de travail », insiste la fédération. La FNA demande pour eux des mesures adaptées et rapides. Elle propose notamment la création d'un chèque énergie spécial entreprise, accompagné d’un crédit d’impôt pour l’année 2022 pour les gros rouleurs. Elle demande enfin un plan de soutien pour les stations-service, toujours plus fragilisées, afin de leur donner les moyens suffisants pour proposer la distribution de nouvelles énergies (E85, GPL, électrique, hydrogène …). La FNA demande qu’un budget de 100 millions d’euros sur 3 ans leur soit alloué.