© AD Poids Lourd
Après une année de douce reprise mais toujours à la merci de la crise sanitaire, les réseaux de distribution et de garages AD PL poursuivent leur transformation et leur déploiement, avec toujours comme objectif de gagner en notoriété et en part de marché. Rencontre au Salon Solutrans avec Guillaume Faurès, directeur général des activités poids lourds Groupe.
DA PL : Quels ont été les défis de l'année 2021 ?
Guillaume Faurès : J'ai le plaisir d'annoncer que nous sommes à l'aboutissement du plan de transformation du réseau de distribution. Ce dernier compte, en plus d'une plateforme nationale, treize plateformes régionales. Les dernières en date sont situées à Rennes et Angoulême. Enfin, la benjamine ouvrira ses portes d'ici la fin de l'année ou début 2022.
DAPL : En quoi consistent les différents modèles de plateforme ?
GF : Chaque plateforme compte un petit stock de huit à douze mille références VI disponibles en H+4, complétée par la plateforme de logistique Bremstar. Cette dernière comprendra 25 000 références en 2022 et 28 000 d'ici deux/trois ans au niveau national. De plus, avec l'aboutissement du plan de transformation du réseau, nous avons industrialisé notre logistique. Les clients peuvent désormais être livrés deux fois par jour, grâce à la filière logistique régionale via des magasins locaux, mais aussi se réapprovisionner au niveau national. Nous allons poursuivre l'enrichissement du stock et des références d'AD PL, qui peuvent également s'appuyer sur les 80 000 références VL, ou encore sur Cora pour la carrosserie, etc. C'est d'ailleurs en cohérence avec l'esprit d'Autodistribution : faire bénéficier des synergies entre les différentes activités du groupe avec une proposition globale.
Par ailleurs, nous avons effectué un gros travail de communication auprès de nos employés et de nos clients, dont les premiers retours d'expérience sont positifs.
DAPL : En quoi ce plan de transformation du réseau de distribution consiste-t-il ?
GF : L'objectif était d'industrialiser la distribution, avec dans le collimateur de gagner des clients ainsi que des parts de marché. Des équipes de force commerciale sont présentes sur le terrain et dédiées aux transporteurs. L'objectif est également de répondre aux enjeux de nos clients afin d'éviter l'immobilisation coûteuse de leurs véhicules, une perte d'exploitation, voire des pénalités. Par ailleurs, grâce à notre centrale d'achat, nous pouvons nous positionner en prix.
DAPL : Qu'en est-il des services ?
GF : Nous sommes sur un marché dont la typologie de produits est variée et qui relève de compétences différentes. L'idée est ainsi d'adosser les plateformes aux centres d'appel qui jouent un rôle d'experts. L'objectif est d'aider à la recherche, de trouver puis d'acheminer la bonne pièce en H+4, notre promesse.
DAPL : Est-ce que ce plan comporte un volet digital ?
GF : Bien sûr, en 2021 on ne peut pas se passer du digital. Truckissimo, première plateforme web de commandes en temps réel de pièces pour la réparation et l'entretien toutes marques lancée il y a deux ans, aura le droit à sa nouvelle version en 2022. Une version user friendly avec pour objectif de devenir une sorte de booking d'identification de la pièce PL. Nous étions présents à Solutrans pour présenter le teasing auprès de nos clients.
DAPL : Quelles sont les actualités en ce qui concerne le réseau de garages ?
GF : Entre nos ateliers en propre et nos garages partenaires nous comptons désormais 220 points de service. Deuxième maillage après Renault Trucks, nous avons un objectif de 230 voire 240 l'an prochain, privilégiant la qualité du réseau au nombre. Par ailleurs nous poursuivons notre stratégie de one stop shop, mise en route depuis trois ans.
DAPL : Dernièrement, vous évoquiez une pénurie de salariés. Est-ce toujours d'actualité ?
GF : Le recrutement continue d'être un sacré enjeu pour toute la filière des mobilités. Nous sommes en souffrance malgré toute la promotion que nous pouvons faire au niveau des écoles et des CFA, et d'autres actions. Nous travaillons également à des plans de formation avec des partenaires, dont le catalogue suit les évolutions techniques des produits, l'arrivée des nouvelles énergies et des nouvelles technologies. Par ailleurs, les réseaux constructeurs sont préférés, et ce malgré une belle image de marque et une notoriété certaine.
En ce moment il manque une centaine de techniciens dans nos centres.
DAPL : Et comment appréhendez-vous l'avenir ?
GF : Le marché VI vaut près de cinq milliards d'euros qui se scindent en 73% en faveur des constructeurs et 27% en faveur des réseaux. Dans ces 27%, le réseau AD PL représente 25%. Alors notre principal objectif est de continuer à prendre des parts de marché, et ainsi de devenir le premier opérateur poids lourds multimarque en France.
[Interview complète à lire dans DAPL n°71]