Faurecia rassure sur sa capacité à traverser la crise
Faurecia cherche à rassurer partenaires et investisseurs en rappelant les mesures prises pour sauvegarder ses salariés et sa trésorerie.
La crise touche durement l’industrie automobile mais elle n’aura pas la peau de Faurecia. C’est en résumé le message qu’a voulu passer l’équipementier français dans sa communication du jour. La firme ne manque pas de rappeler toutes les mesures prises depuis le début de l’épidémie et sa situation financière. Implantée en Chine, la société a rapidement été confrontée au coronavirus. Faurecia a donc appliqué les mesures de précaution sanitaires adéquates sur ses sites, avant d’en arrêter une bonne partie en Europe. L’évolution de la pandémie dans le monde va cependant contraindre l’équipementier à suspendre la production de ses usines implantées en Amérique du Nord et du Sud. Dans ce contexte, Faurecia oublie ses objectifs financiers annoncés le 17 février dernier pour l’année 2020. L’entreprise attend une meilleure visibilité avant de se prononcer pour les mois à venir. Cependant, elle ne manque pas de rappeler sa situation financière actuelle.
Bilan solide et robinet fermé
Faurecia souligne une structure de bilan « très solide » et une ligne de crédit syndiqué de 1,2 milliards d’euros, dont 600 millions d’euros tirés récemment en anticipation de la baisse prévisible de l’affacturage clients. Ainsi, en comptant les 600 millions d’euros restants, l’équipementier dispose de 900 millions d’euros de lignes de crédit disponibles, avec la possibilité d’accroître cette somme en cas de prolongation de la pandémie après le premier semestre 2020. Pour compléter cette situation financière, les investissements ont été réduits et l’entreprise a eu recours au chômage partiel en fonction de l’activité de chaque site. En revanche, la firme souligne aussi qu’elle a déjà redémarré ses activités en Chine, avec un taux moyen d’utilisation de ses usines de 70 %. Une reprise qui pourrait avoir lieu en un temps réduit, dès que cela sera possible dans le reste du monde selon la société.