FEV France cherche un partenaire industriel pour déployer sa solution.
L’utilisation de l’hydrogène comme carburant s’impose peu à peu dans le secteur du transport routier. Si on évoque souvent l’utilisation d’une pile à combustible, l’injection directe de l’hydrogène dans les moteurs existants est une autre piste suivie par le bureau d’ingénierie FEV.
La société de service en ingénierie FEV a présenté durant le salon Hyvolution un moteur thermique converti à l’hydrogène. Une transformation réalisée en partenariat avec l’italien NGV Powertrain. Il s’agit d’un moteur de 9 litres de cylindrée largement diffusé dans le domaine du transport routier, en particulier dans des bus Iveco, « ce qui pourrait faciliter son adoption », souligne Nadim Andraos, vice-président de FEV France.
Faire fonctionner ce moteur directement avec de l’hydrogène injecté, s’avère être une solution moins coûteuse que l’utilisation d’une pile à combustible. Ce moteur à hydrogène ne génère pas de CO2 mais émet toutefois des NOx, certes dans une proportion bien moindre qu’un moteur diesel.
Pour convertir ce moteur diesel en hydrogène, il faut l’adapter à une utilisation au gaz, changer les injecteurs (fournis par Delphi), le turbocompresseur et le filtre à huile. Il faut aussi un nouveau filtre à particules d’huile. Bien entendu, ce moteur adapté à l’hydrogène réclame des réservoirs adaptés à ce gaz. La conversion, qui se destine plutôt aux bus, pourrait coûter environ 45 000 euros pour une autonomie de 400 kilomètres.
FEV France cherche actuellement un partenaire industriel pour déployer cette solution. La société, qui fait partie des huit lauréats du secteur automobile sélectionnés dans le cadre du plan France Relance initié par l’État, a investi dans trois bancs d’essai sur son site de Saint-Etienne-du-Rouvray : deux bancs d’essai pour moteurs thermiques à hydrogène et un banc d’essai pour piles à combustible.
