La fin des moteurs thermiques en 2035 fait l'objet d'intenses négociations entre pays membres.
Dans un communiqué du 3 mars 2023, le Conseil européen du commerce et de la réparation automobiles (Cecra) rappelle que « le débat sur la date de fin des moteurs à combustion dans l'Union européenne n'est pas clos ».
Alors que le Parlement européen a déjà approuvé l'interdiction de la vente de voitures neuves à essence et diesel dans l'Union européenne à partir de 2035, il appartient maintenant au Conseil européen de donner son approbation définitive avant sa publication au Journal officiel. Comme nous l'indiquions en début de semaine, les grandes manœuvres et les petits démarchages se multiplient en coulisses.
« Le vote du Conseil, initialement prévu le 7 mars, a été reporté au 10 mars », rappelle le Cecra dans un communiqué. Et d’ajouter : « La principale raison de son report réside dans une majorité qualifiée incertaine suite à l'annonce du gouvernement italien qui s'y opposera fermement à moins que la Commission européenne ne révise sa position et ne propose des alternatives écologiquement et économiquement durables ».
La nécessité d’un mix technologique : non au « tout-électrique chinois »
L'annonce du vote négatif italien a été rapidement suivie par le gouvernement allemand déclarant qu'il la rejetterait à moins que la proposition sur l'utilisation des e-carburants ne soit incluse dans la proposition.
Plusieurs pays dont l'Italie pourraient s'y opposer
La déclaration italienne, envoyée aux représentants de l'UE-27, indique que même si l'Italie est favorable à l'électrification des véhicules légers, elle ne pense pas que cela devrait être la seule voie à suivre. L'Italie ne peut donc pas soutenir le règlement en tant que tel car il ne respecte pas le principe de neutralité technologique.
Le Cecra a depuis le début demandé la nécessité d'un mix technologique qui engloberait toutes les solutions pertinentes pour réduire les émissions de CO2 et avait préconisé dès le départ que la proposition de la Commission devrait inclure d'autres technologies telles que l'hydrogène et la technologie des carburants de synthèse (e-carburants).