L'ACEA appelle la Commission européenne et le Conseil à trouver rapidement une solution pour sortir de l'impasse.
Alors que l’Allemagne joue les trouble-fêtes en s’opposant contre toute attente au vote qui devait mettre fin à la vente des véhicules thermiques en 2035, l’ACEA réclame un cadre clair mais avec des ouvertures à d’autres solutions technologiques.
Suite au véto de dernière minute de l’Allemagne contre la fin de la vente des voitures thermique en 2035, l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) appelle la Commission européenne et le Conseil à trouver rapidement une solution pour sortir de l'impasse. « La transformation fondamentale de l'industrie automobile européenne nécessite une sécurité de planification », prévient le syndicat présidé par Luca de Meo.
L'électrique n'est pas la solution miracle
Alors que l’accord final – conclu en octobre dernier entre la Commission européenne, le Parlement et le Conseil – inclut des références au rôle futur possible des carburants renouvelables, l’ACEA, convaincue que les objectifs climatiques ne doivent pas être remis en cause, martèle que l'ouverture technologique reste essentielle. « L'Europe doit conserver la souplesse nécessaire pour répondre aux différents besoins et s'adapter à l'évolution des circonstances », estime l'ACEA. Pour Luca de Meo : « L'électrification de masse est un élément majeur de la solution vers laquelle nous poussons tous, mais ce n'est pas une solution miracle. » Et de renchérir : « L'ennemi est l'énergie fossile, pas une technologie particulière. Nous notons que l'Europe est la seule zone géographique qui abandonnera la neutralité technologique en tant que pilier de son cadre réglementaire. »
L'ACEA exhorte également les décideurs politiques à mettre en place les conditions-cadres essentielles à une adoption forte et rapide par le marché des voitures à zéro émission. Il s'agit notamment de l'accès aux matières premières nécessaires et d'un réseau dense d'infrastructures de recharge. L'ACEA appelle aussi, dans le cadre de la révision du règlement sur le CO2 prévue pour 2026 (clause de revoyure), la mise en place d’indicateurs précis pour suivre les progrès dans ces domaines. L'ACEA appelle également les décideurs politiques à lutter contre les émissions du parc roulant, sans en dire plus.