Genève 2019 : l'érosion du nombre de visiteurs se poursuit
Le 89e salon de Genève s’est terminé sur une baisse de fréquentation de 9 % par rapport à 2018.
Dans la foulée de la fermeture de ses portes, le 17 mars, l’organisateur du salon de Genève a publié un bilan de l’édition 2019 qui se tenait à Palexpo depuis le 7 mars dernier.
Le bilan chiffré n’est pas très bon puisqu’il fait apparaître une nouvelle érosion du nombre de visiteurs par rapport à l’édition précédente. Au total, 602 000 entrées ont été enregistrées, soit une baisse de 9 %. Ce nouveau repli fait suite à la diminution de fréquentation de 4,5% observée en 2018.
Plus que jamais la question de la pérennité des trois grands salons européens (Paris, Francfort et Genève) devrait se poser dans les mois à venir. Le prochain salon de Francfort, qui aura lieu en septembre prochain, devrait à son tour confirmé le désintérêt du public pour les grands salons automobiles traditionnels.
Mise en avant du Web et des réseaux sociaux
Dans son communiqué, l’organisateur de Genève met en avant le succès des visites virtuelles via les réseaux sociaux et le site web du salon. En effet, près de 5,8 millions de consultations ont été enregistrées sur Instagram, 154 000 fans sur Facebook, 345 000 interactions sur Twitter (#gimsswiss) et près de 1,5 million de visiteurs sur le nouveau site Internet durant la manifestation.
« Nous sommes ravis que le salon fasse l’objet d’une telle attention au niveau mondial, se réjouit André Hefti, directeur général du Geneva International Motor Show. Cela prouve que notre stratégie de communication numérique a porté ses fruits. Aujourd’hui, le public visite le salon non seulement physiquement, mais aussi virtuellement. Nous pouvons ainsi partager les photos de nos exposants et de notre salon avec le monde entier ».
Malgré cet indéniable succès digital, que l’on avait déjà remarqué lors du Mondial de l’automobile à Paris en 2018, on peut se demander si le déploiement d’une telle structure sur dix jours n’est pas disproportionné pour susciter des interactions sur les réseaux sociaux.