LG Energy Solution diversifie son sourcing relatif aux batteries de véhicules électriques et va notamment investir au Maroc.
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Comprendre par l’exemple ce qui se joue sous nos yeux autour du véhicule électrique. LG Energy Solution, deuxième fabricant mondial de batteries pour véhicules électriques, va s’implanter au Maroc pour y sourcer son lithium avec le groupe chinois Yahua Industrial Group. C’est l’accord de libre-échange entre le Maroc et les États-Unis qui justifie ce choix.
Dans l’industrie automobile, les protectionnismes ont toujours fait partie des paramètres de marché, reflétant certains jeux d’influence et certains accords internationaux. À l’heure de l’IRA (pour Inflation Reduction Act) aux États-Unis, des coentreprises en Chine, ou du bonus pour les véhicules électriques qui va être retoqué en France à l’aune de critères géographiques et énergétiques, et partant, de provenances, difficile de dire que l’ère du véhicule électrique échappera à la règle.
Surtout qu’il a fait un strike dans les grands équilibres traditionnels de l’automobile dans la mesure où la Chine, au-delà du nombre, est devenue le maître du jeu. Celui qui détient les matières premières et l’essentiel de la valeur ajoutée technologique, le savoir-faire des batteries en étant la plus parfaite illustration.
LG Energy Group cherche à diversifier son sourcing
Le groupe coréen LG Energy Solution ne s’y trompe pas et assure avoir noué un accord commercial avec le groupe chinois Yahua afin de produire de l’hydroxyde de lithium au Maroc. Un sourcing précieux pour « la fabrication de batteries de véhicules électriques à haute capacité et à haute teneur en nickel ».
Ce choix stratégique est motivé par l’accord de libre-échange conclu entre le Maroc et les États-Unis. Traduction, les véhicules équipés de ces batteries resteront éligibles aux aides à l’achat du gouvernement américain par la grâce de cet accord, qui concerne aussi les droits de douane, naturellement. Par ailleurs, LG Energy Group diversifie ainsi ses sources d’approvisionnement après avoir déjà noué des accords sur le lithium avec des partenaires en Allemagne, et surtout en Australie et au Chili. Le groupe coréen investit aussi beaucoup dans son réseau industriel de production de batteries, arbitrant souvent en faveur des États-Unis, dans l’Arizona ou encore dans l’Ohio avec Honda.
Le Maroc attire les investisseurs chinois
Notons encore que le Maroc attire actuellement de nombreux investissements de pays asiatiques, essentiellement la Chine, sur le dossier névralgique des matières premières, comme le cobalt, par exemple, et des batteries pour véhicules électriques.
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