GPL : une filière en attente de clients
Une fiscalité avantageuse, un prix à la pompe attractif et un réseau de distribution dense ne suffisent pas à susciter l’essor du GPL en France. La filière reste pourtant persuadée qu’il s’agit d’une solution d’avenir.
Moins de 1 000 véhicules neufs roulant au GPL ont été immatriculés en 2017 en France. Une goutte d’eau dans un marché établi à plus de 2 millions d’unités. Mais la filière, réunie au sein du Comité français du butane et du propane (CFBP), ne rend pas les armes pour autant. « Le GPL est une solution d’avenir immédiatement disponible. C’est une réponse environnementale et économique face aux nouveaux enjeux de la mobilité », assure l’organisation professionnelle.
Le CFBP déroule un argumentaire particulièrement convaincant. Les automobilistes optant pour le GPL bénéficient en effet de nombreux avantages, contrairement à ceux roulant aux carburants conventionnels. Les professionnels sont tout particulièrement concernés puisqu’ils sont exonérés de TVS pendant douze trimestres depuis le 1er janvier 2018, à condition que leur véhicule émette moins de 100 g/km de CO2.
Fiat et Dacia misent sur le GPL
La filière ajoute que la TVA est récupérable à 100 % sur les achats de GPL, que le prix à la pompe est de 0,73 euro le litre en moyenne, que les cartes grises sont gratuites dans la plupart des régions, que les véhicules GPL bénéficient de la pastille Crit’Air 1 et que le réseau de distribution dépasse les 1 750 stations. Ajoutons à cela que les véhicules GPL émettent jusqu’à 20 % de CO2 de moins que les véhicules essence et pratiquement pas de NOx ni de particules.
Autant d’arguments qui, pour le moment, n’ont guère d’impact sur le marché. Les constructeurs, échaudés par les déboires passés du GPL, hésitent manifestement à revenir sur ce créneau. Les seuls actifs sur le sujet sont Fiat et Dacia, qui a récemment ajouté à son catalogue une motorisation GPL pour l’ensemble de ses modèles.