© BYD
Cherchant à conquérir l'Europe avec ses véhicules électriques aux tarifs compétitifs, le constructeur chinois BYD entend produire localement. De nombreuses rumeurs indiquent que l'Espagne est un pays bien placé pour recevoir ses investissements.
Les futurs véhicules BYD destinés au marché européen seront-ils importés ou produits localement ? La question est d'actualité puisque le constructeur automobile chinois envisage très sérieusement de développer son activité industrielle en Europe. Au plus près de ses – futurs – clients donc.
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Depuis la mi-avril, la presse espagnole se fait le relais d’informations selon lesquelles le premier constructeur automobile chinois envisage d’implanter une usine terminale (c’est-à-dire d’où sortent des véhicules neufs) configurée pour une capacité de 800 000 véhicules par an à l’horizon 2030 ou, a minima, une gigafactory au sein de laquelle sont produite les batteries pour ses véhicules électriques.
L'Espagne, terre de la transition énergétique des constructeurs automobiles
Les discussions entre les autorités espagnoles et l'état-major du constructeur chinois seraient en cours et auraient pris une nouvelle ampleur à la suite des annonces d'autres constructeurs automobiles.
Ainsi, il a récemment été confirmé que Volkswagen Group installera bien en Espagne l'une de ses nouvelles usines de batteries. Le plan « Future : Fast Forward » du groupe automobile allemand vise à faire de l'Espagne un hub européen de la mobilité électrique et promet 10 milliards d'euros d'investissements dans le pays, financés en partenariat avec ses filiales PowerCo et Seat ainsi que 49 autres associés.
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Enfin, Stellantis songe à l'Espagne pour assembler ses futurs véhicules urbains électriques. Bien implanté dans le pays avec ses usines de Madrid, Vigo et Saragosse, le groupe franco-italo-américain songe confier à l'une d'elles sa nouvelle plateforme STLA-Small, sur laquelle seront bâtis ses futurs véhicules urbains 100% électriques (citadines et SUV).
Et pourquoi pas une usine BYD en France ?
Selon The Guardian, d’autres pays sont en lice pour accueillir cette future usine BYD européenne. Le quotidien britannique évoque ainsi l’Allemagne, la Pologne, la Hongrie et même... la France !
Pour mémoire, l’Hexagone a déjà hébergé un site de production BYD. C’était entre 2017 et 2021, près de Beauvais, au sein d’anciennes installations de l’équipementier Michelin.
Alors que la loi de Transition énergétique pour la croissance verte, dite loi Royal, venait d’être adoptée deux ans auparavant, les autorités organisatrices des transports (AOT) lançaient leurs premiers appels d’offres pour s’équiper de bus 100 % électriques.
Les dirigeants de BYD avaient alors vu dans cette soudaine électrification du parc roulant français une formidable opportunité de croissance, et investi 10 millions d’euros sur le territoire. Mais, au bout de quatre ans, seuls 30 bus zéro émission avaient été fabriqués et livrés, condamnant ainsi la société.