Aucune décision n'a été prise pour l'instant.
© Volkswagen AG
Dans l’éventualité où l’introduction en Bourse de Porsche devait être officielle, les deux partis assurent que la coopération industrielle entre Volkswagen AG et Porsche AG ne sera nullement affectée. Bien au contraire.
Preuve que les performances du constructeur de voitures de sport sont en bonne santé, le groupe Volkswagen étudie la possibilité de l’introduire en Bourse. Dans un communiqué, l’entité allemande confirme que le directoire et le conseil de surveillance de Volkswagen ont conclu un accord-cadre reflétant les discussions respectives entre Volkswagen AG et Porsche Automobil Holding SE qui constitue « une base pour les prochaines étapes de préparation d'une éventuelle cotation » de Porsche. Cependant, « la faisabilité réelle d'une introduction en bourse dépend de plusieurs paramètres différents ainsi que des conditions générales du marché ». Pour l’heure, « aucune décision finale n'a été prise » confirme la direction.
Cette bonne nouvelle, bien qu’encore au stade de projet, a été saluée par le conseil d’administration de Porsche AG, présidé par Olivier Blume : « Porsche est une marque forte avec un modèle commercial solide et une communauté de fans dans le monde entier. Nous avons également des objectifs ambitieux en matière de développement durable. Par exemple, Porsche prévoit d’avoir des émissions neutres en CO2 à partir de 2030. Porsche et Volkswagen peuvent continuer à bénéficier de synergies communes à l’avenir ».
Si elle devient effective, cette entrée en Bourse permettra au groupe Volkswagen d’avoir « une flexibilité supplémentaire », selon Herbert Diess, PDG de Volkswagen AG, pour financer les investissements de Volkswagen en faveur de sa transition vers l’électrique (batterie, recharge et conduite autonome) et de sa transformation en un fournisseur de mobilité. « La prémisse de toutes les considérations est que la puissance d'innovation de Volkswagen doit être renforcée pour étendre son avantage concurrentiel sur les enjeux vitaux de demain. Toutes les parties prenantes en bénéficieront, y compris les salariés bien sûr », intervient Jörg Hofmann, vice-président du conseil de surveillance de Volkswagen AG. De son côté, « Porsche AG gagnerait en liberté entrepreneuriale tout en continuant à bénéficier des synergies du groupe », complète Herbert Diess. D’après les estimations de certains analystes, le constructeur de luxe allemand serait valorisé à minima entre 60 et 80 milliards d’euros.