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Le constructeur d'origine italienne a dévoilé son bilan de l'année dernière, ainsi que sa stratégie pour 2023.
Iveco dresse un bilan relativement positif de l'année 2022 et clôture son exercice en légère hausse par rapport à l'année précédente avec un chiffre d'affaires qui atteint les 2,2 milliards d'euros pour Iveco France (2,8 milliards de CA au niveau d'Iveco Group France). Au total, le marché enregistre 133 472 unités écoulées, soit une baisse de 12,6% par rapport à 2021. Cependant la part de marché du constructeur augmente de 0,3 point par rapport à 2021 pour s'établir à 14,4%. Iveco conserve ainsi sa position de n°2. Dans le détail, le segment des véhicules utilitaires de 3,5t à 7,49 tonnes recule de 17,6% en 2022 par rapport à 2021 avec 90 812 véhicules écoulés. Son produit phare, le Daily, permet au constructeur d'afficher une part de marché à hauteur de 18%, soit 1,2 points de plus qu'en 2021. En ce qui concerne la gamme intermédiaire (7,5t - 15,9 tonnes), le marché enregistre 3 118 véhicules écoulés. Sur ce segment, Iveco accuse une baisse de 21,9% en 2022, cependant l'Eurocargo lui permet tout de même de se hisser à la deuxième place avec une part de marché de 15,8%, soit 0,4 points de plus par rapport à 2021. Enfin, la gamme lourde de 16 tonnes et plus connaît une légère hausse de 2,4% avec 39 542 unités écoulées au global. Avec ses S-Way, X-Way et T-Way, Iveco est numéro 7 en France, avec une part de marché de 6,1%, en recul de 0,3 points par rapport à 2021.
En parallèle, l'année 2022 a permis à Iveco de renforcer ses relations avec les carrossiers, notamment avec le déploiement du programme Premium Partner et des formations carrossiers, ainsi que l'offre Order & Drive. Le constructeur a également créé la Iveco Academy et inaugurera son campus en juin situé à Guyancourt dans les Yvelines. Par ailleurs, Iveco a travaillé au développement des ventes de pièces en 2022, en hausse de 9 % par rapport à 2021 (pièces d’origine : +8%, échange standard, ou Reman, +5 % et Nexpro By Iveco +46 %). Le constructeur a également accéléré le déploiement des contrats de services : à ce jour, un véhicule sur deux en dispose d'un.
Une feuille de route bas bas carbone
En outre, la marque continue de s'adapter aux besoins du marché, en partant de la vente de produits à la vente de solutions, avec un nouveau modèle d'entreprise baptisée GATE (Green & Advanced Transport Ecosystem). Iveco réorganise également son service client qui mêle des solutions de services, les pièces, les produits et l'accompagnement client, le marketing et la logistique. La stratégie 2023 repose sur trois piliers :
- La vente de pièces détachées : le développement de nos offres des pieces : Origine, Échange Standard et Nexpro By Iveco ;
- Le processus de vente de services : une offre de services à forte valeur ajoutée avec le lancement d’eMobility, l'intégration des services dans le process de vente avec la visibilité dans le configurateur Vendeur et le développement des services via Iveco On ;
- Le processus de prestation de services avec le développement de la planification proactive sur Iveco On & Driver Pal, la digitalisation de l’atelier pour une meilleure efficacité, ainsi que la création de nouvelles équipes dédiées au développement des services.
Par ailleurs, l'un des principaux objectifs du constructeur est de s'imposer comme le leader en matière d'énergies alternatives. L'exercice 2022 est assez contrasté en fonction du segment. Le marché des véhicules 3,5 à 7,49 tonnes sont en légère baisse de 6% par rapport à 2021 avec 2 739 unités écoulées dont : 1796 véhicules électriques (+31%), 901 véhicules GNV/BioGNV (-35%) et 42 véhicules hybride (-74%). Le marché des 7,5 - 44 tonnes compte 2 591 véhicules, soit une hausse de 44% par rapport à 2021) dont : 1712 PL GNV/bioGNV (+1,2%), 757 PL exclusif B100 (x10), 4 PL ED95, 115 PL électriques (x4,4), 3 PL Hybrides rechargeables. Sur ces deux segments, Iveco est numéro 1, avec plus de 30% de part de marché sur chacun de ces segments. Cette position de leader, malgré la crise énergétique, conforte le constructeur dans sa stratégie, "un choix risqué" comme le qualifie son DG, Emilio Portillo, de proposer une offre produits qui intègre les énergies alternatives. Une stratégie en accord avec sa feuille de route de décarbonation. Cependant, Clément Chandon, responsable produit, rappelle l'impact important d'une motorisation alternative au diesel sur le coût des véhicules. De plus, la filière PL reste en suspend concernant les projets de règlements de la Commission européenne (Euro VII PL et CO2 PL). En attendant, le constructeur maintient ses investissement sur l'ensemble des ses modèles en motorisation diesel et HVO, à l'instar de l'offre GNV et bioGNV, et le 100% électrique.