L'ACEA révèle quel pays d'Europe rejette le moins de CO2... et celui qui en émet le plus
L’Association des constructeurs européens d’automobiles a publié une étude classant les bons élèves en matière d’émissions polluantes et ceux qui doivent revoir leur copie.
Sans surprise, ce sont nos voisins néerlandais qui se voient décerner les lauriers les plus verts. Alors que le taux moyen de CO2 rejeté en Europe par les véhicules neufs équivaut à 120,6 g CO2/km, ces champions de la lutte contre la pollution plafonnent à seulement 105,5 g CO2/km.
Il faut dire qu’au Pays-Bas, on ne rigole pas avec l’indice de qualité de l’air. En témoigne la décision d’abaisser la vitesse maximale sur autoroute à 100 km/h, prise par les pouvoirs publics néerlandais en novembre dernier. De même, la pratique du vélo y est la plus répandue d’Europe, 31 % des habitants utilisant le vélo comme moyen de transport principal. Dans la ville d’Amsterdam, 44 % des déplacements se font d’ailleurs avec ce mode de mobilité.
Cette politique environnementale exemplaire, bon nombre de gouvernements européens feraient bien de s’en inspirer pour faire diminuer leur niveau d’émission de CO2. À commencer par nous, les Français. Certes, les taux ne sont pas catastrophiques par rapport à ceux du Royaume-Uni (124,8 g CO2/km) ou de l’Allemagne (129,9 g CO2/km). Avec 112,2 g CO2/km, notre douce France obtient même la sixième meilleure place sur 27, devant l’Italie (116,3 g CO2/km), la Suède (122,3 g CO2/km) et l’Ireland (113,1 g CO2/km). Néanmoins, il n’y a pas de quoi fanfaronner puisque la Grèce (111,1 g CO2/km) et le Portugal (106,3 g CO2/km) nous dépassent allégrement.
Le Luxembourg suffoque
Après le tableau d’honneur, il est temps d’aborder le podium des cancres. Si la plupart des lanternes rouges se concentrent à l’Est, en Pologne (127,7 g CO2/km), en Hongrie (129 g CO2/km) ou en Lituanie (128,6 g CO2/km) – pays dont la consommation et l’achat de voiture neuve ne faiblissent d’ailleurs pas –, certaines s’avèrent bien plus proches de nous. C’est le cas du Luxembourg, qui peine à respirer avec ses 131,4 g CO2/km.
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Ce pays frontalier n’est toutefois pas le pire du panel puisque l’Estonie lui ravit la dernière place en affichant des rejets records à 132,3 g CO2/km. Et ce malgré des incitations visant à promouvoir l’écologie, comme l’extension de la gratuité des transports. Ces résultats baltes peu florissants pourraient donc s’expliquer par le fait que, faute de budget, les Estoniens achètent des voitures neuves mais pas forcément modernes. Celles-ci ne disposant souvent pas des dernières avancées techniques en matière de motorisation à faible émission.