My Ami Buggy II fait un clin d'œil à cette Méhari en état concours dans sa belle livrée kaki.
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Après le succès de l’Ami Buggy Ultra Limited Edition, dont les cinquante unités avaient trouvé preneur en dix-huit minutes, Citroën revient à la charge avec My Ami Buggy II. Mille voitures ont été mises en vente en ligne dans dix pays européens et le serveur a sauté face aux nombreuses connexions. Tout a été vendu en 24 heures. Une éclaircie dans le ciel gris de Citroën.
Citroën traverse un cycle délicat comme en témoignent ses résultats en France, 76 819 immatriculations VL sur les cinq premiers mois de l’année (- 7,6 %) pour une part de marché de 9,1 %, loin du minima de 10 % qui fait officieusement loi. En VP, avec 53 958 immatriculations sur la période (- 0,9 %), Citroën a été dépassée par Dacia et se contente de 7,7 % de parts. Thierry Koskas, le nouveau dirigeant de la marque, a récemment ébauché un plan de relance à l’échelle mondiale. À terme, il s’agit de passer de 700 000 ventes par an à un million, avec 30 % du volume réalisé hors d’Europe, notamment en Amérique du Sud, au Brésil, par exemple, où le C3 Aircross enregistre des résultats encourageants, et en Inde.
L’Ami fait exister Citroën sur la scène électrique
Dès lors, le lancement d’une nouvelle série limitée de l’Ami, My Ami Buggy II, dépasse sa dimension anecdotique et fait office de parenthèse de fraîcheur au service de l’image de la marque. Citroën en a besoin, ayant perdu beaucoup de son idiosyncrasie technologique à l’aune des plateformes communes, et jouant sur un positionnement trop mouvant. La nouvelle C3, qui sera fabriquée en Slovaquie, est très attendue, notamment sa version électrique annoncée à moins de 25 000 euros avant aides. Bien qu’évoluant dans le périmètre des quadricycles, l’Ami représente pour l’heure la principale empreinte de Citroën dans l’espace de la mobilité électrique. En VP, la marque a vendu 2 028 véhicules électriques depuis le début de l’année, dont 1 242 e-C4, modèle assemblé à Madrid. En revanche, bien qu’en repli (- 12,1 %), l’Ami rend une carte de 2 523 unités et tutoie les 30 % de parts du marché français des VSP neuves, deuxième derrière Aixam. « L’Ami est bien sûr en tête pour les VSP électriques et le carnet de commandes ne faiblit pas. Carlos Tavares a d’ailleurs annoncé que le capacitaire de l’usine sera doublé, afin de répondre à la demande qui se manifeste aussi dans de nouveaux pays », pointe Alain Le Gouguec, chef de produit Ami, qui précise que le délai de livraison est de six mois.
Ami séduit une clientèle aisée
My Ami Buggy II ne réserve pas de grande surprise, le produit est connu, mais son look est séduisant, sans portes ni toit, dans une livrée kaki aux connotations outdoor. Agile, bridé à 45 km/h, il a une autonomie largement suffisante pour ses usages et s’enrichit de nouvelles touches originales. Capacité de production oblige, il ne sera produit qu’à mille exemplaires et devrait continuer à séduire trois catégories de clientèle : « Des gens aisés, voire très aisés, qui l’utilisent dans leurs résidences secondaires, des collectionneurs passionnés de la marque, et certains jeunes » dixit Alain Le Gouguec. Le buggy sort de l’Hexagone, DOM compris, pour être proposé en Italie, en Espagne, en Belgique, en Grèce, au Portugal, au Royaume-Uni, au Luxembourg, au Maroc et en Turquie. En France, à 10 490 euros, le flux de demandes a fait sauter le serveur quelques minutes après l’ouverture de la commercialisation ! Et tout est parti en 24 heures ! Il n’a même fallu que 9 minutes à la Belgique pour vendre son allocation d’Ami Buggy.
Si Citroën prévoit des animations digitales sur les réseaux sociaux, « rien n’est prévu avec les concessionnaires », reconnaît Alain Le Gouguec. Ni mini tour de France, ni dispositif digital spécifique. « C’est dommage, cela aurait donné enfin un peu de peps. Mais nous ne sommes plus à ça près… », lâche un distributeur.
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