L'Anfa étudie les perspectives d'emploi dans l'automobile d'ici à 2030
L’Observatoire des métiers des services de l’automobile de l’Anfa dévoile une analyse de l’emploi automobile d’ici à 2030 et en dégage trois scénarios économiques.
Dans son étude prospective, l’Observatoire des services de l’automobile de l’Anfa propose trois scénarios qui font écho aux trois grandes crises actuelles : la crise sanitaire, la crise économique et la crise écologique (réchauffement climatique). Le premier scénario dépeint une politique d’austérité. Cette dernière implique une baisse des dépenses publiques et ainsi, par exemple, une baisse de la prime à la conversion. Ce scénario comprend un vieillissement du parc, un fort recul des ventes de véhicules neufs et électriques, mais bénéficie au secteur du transport routier. Ainsi, l’emploi serait en baisse dans les concessions et les carrosseries, conserverait sa stabilité dans les ateliers et dans les ateliers de contrôles techniques et serait en hausse dans le camion.
Vient ensuite un scénario tourné vers la relance. Celui-ci permet un investissement public boosté, une prime à la conversion efficace et un nouveau contrôle technique anti-pollution. Il implique également une politique de report du fret routier vers le ferroviaire et le bateau. Côté automobile, ce scénario suppose une restriction des véhicules en ville, ainsi qu’un abaissement des vitesses à 110 km/h sur les autoroutes et 30 km/h en villes. De plus, il est favorable à un renouvellement des véhicules (via notamment la LOA), une baisse des prix des VE et donc une immatriculation majoritairement électrique en 2030, et enfin une professionnalisation du VO en développement. Au niveau de l’emploi, la politique de relance permet une stabilité dans les carrosseries et le secteur du transport ; une augmentation de l’emploi en concession, garages et les ateliers de contrôle technique.
Enfin, le troisième scénario s’attache à une politique écologique. Celui-ci est favorable à une annualisation du contrôle technique ce qui entraîne une forte demande de salariés. A contrario, il est défavorable au secteur du transport routier. Et malgré une baisse significative chez les carrosseries, les ateliers s’en sortent bien grâce à une plus forte utilisation du parc automobile.
En conclusion, le scénario de la politique de relance semble le plus favorable à l’emploi dans le secteur de l’automobile qui compterait environ 400 000 salariés en 2030, contre 340 000 en 2019. Dans les scénarios 2 et 3, le besoin de main-d’œuvre consécutif aux départs en retraite serait de 7 900 par an, contre 7 600 dans le scénario austère, qui baisserait l’activité du secteur automobile.