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D'ici à une dizaine d'années, les véhicules particuliers comme les véhicules utilitaires légers commercialisés au sein de l'Union européenne ne seront plus thermiques mais zéro émission, a confirmé un vote au Parlement européen.
L’Union européenne enterre bel et bien les véhicules thermiques. Qu’ils soient essence, diesel ou même hybrides. Les députés européens ont approuvé, mardi 14 février 2023, l’accord passé avec le Conseil de l’Europe concernant la révision des normes d’émission de dioxyde de carbone (CO2) pour les voitures et camionnettes neuves au cours de la décennie à venir.
« La nouvelle législation ouvre la voie vers la neutralité carbone pour les VP et les VUL en 2035 : l’objectif à l’échelle du parc de l’Union européenne vise à réduire de 100 % les émissions de CO2 produites par les voitures et les camionnettes neuves par rapport à 2021. Les objectifs intermédiaires de réduction des émissions pour 2030 sont fixés à 55 % pour les voitures et à 50 % pour les camionnettes », souligne l'institution.
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« Cette réglementation favorise la production de véhicules à émission nulle et à faibles émissions. Ces objectifs apportent de la clarté pour l’industrie automobile et stimulent l’innovation et les investissements pour les constructeurs. Acheter et conduire des voitures à émission nulle sera plus abordable pour les consommateurs et un marché d’occasion émergera plus rapidement », a commenté Jan Huitema, le rapporteur du texte, à l’issue du vote.
Les émissions de CO2 scrutées du puits à la roue
En plus d'avoir confirmé l'interdiction de vente des véhicules thermiques, les députés européens ont annoncé de nouveaux mécanismes visant à évaluer les émissions de CO2 des véhicules tout au long de leur cycle de vie (du puits à la roue) et récompenser ou non les constructeurs automobiles en fonction de leurs ventes de véhicules à faibles ou très faibles émissions.
« Le mécanisme actuel d’incitation pour les véhicules à faibles émissions ou zéro émission pourra être adapté afin de répondre aux tendances de vente attendues. Ce mécanisme récompense les constructeurs qui vendent davantage de véhicules dont les émissions sont comprises entre 0 et 50 g de CO2/km, comme les voitures électriques et les véhicules hybrides rechargeables performants, et dont les objectifs en matière de réduction d’émissions sont plus faibles. Pour la période allant de 2025 à 2029, la référence est fixée à 25 % pour la vente de voitures neuves et à 17 % pour les camionnettes neuves », stipule le texte adopté.
Coup de pouce pour les marques sportives et de luxe
Les parlementaires ont également validé le principe d'exceptions applicables aux « petits constructeurs automobiles ». Ceux dont la production « est comprise entre 1 000 et 10 000 voitures par an ou entre 1 000 et 22 000 camionnettes » bénéficieront d'une dérogation aux objectifs intermédiaires de réduction de CO2 jusqu'en 2035.
Enfin, « les constructeurs qui immatriculent moins de 1 000 véhicules neufs par an continueront d’être exemptés », jusqu'en 2035, année où ils devront basculer en tout-électrique. Une disposition qui concerne plus particulièrement les constructeurs sportifs comme Ferrari, Lamborghini, Bentley, Rolls-Royce ou encore Bugatti.