L'usine de Sunderland, qui assemble des Leaf, Juke et Qashqai, est mise sous pression par la direction de Nissan.
© Nissan
En marge de la présentation de l’Alliance Renault-Nissan, plusieurs dirigeants se sont exprimés sur des sujets plus locaux. C’est notamment le cas d’Ashwani Gupta qui reconnaît que l’usine Nissan de Sunderland est menacée si l’État britannique ne débloque pas d’aides.
Si la conférence de presse de l’alliance entre Renault, Nissan et Mitsubishi était placée sous le signe des bonnes nouvelles et d’une unité retrouvée, principalement entre le duo originel, en marge de l’événement, plusieurs prises de parole ont été plus abruptes. Ainsi de l’entretien accordé par Ashwani Gupta, directeur général de Nissan, au journal The Times dans lequel il reconnaît que l’avenir de l’usine de Sunderland, en Angleterre, est à l’agenda.
Une pierre lancée dans le jardin du gouvernement anglais
On savait que l’usine était affaiblie depuis ses heures de gloire, directement liées au destin des Qashqai et Juke, et sa production a été plus que divisée de moitié entre 2016 et 2021. Ashwani Gupta estime qu’une issue positive pour ce site historique du constructeur japonais dépend de trois éléments. Primo, des aides du gouvernement britannique sont nécessaires. Secundo, il faut réduire les coûts de production, car la hausse des coûts de l’énergie a porté un coup à la compétitivité des usines britanniques par rapport à celles localisées sur le continent. Tertio, les fournisseurs doivent aussi se rapprocher du site pour réduire les coûts d’approvisionnement et de logistique.
Sunderland a pourtant amorcé sa mutation électrique
Ashwani Gupta fait monter la pression sur les autorités britanniques pour obtenir des aides en concluant que la question de savoir si Sunderland peut retrouver sa compétitivité d’antan reste ouverte.
Le site de Sunderland pensait pourtant avoir assuré son avenir en obtenant la production des motorisations e-Power et Hybride, une étape intermédiaire pour sa mutation vers un écosystème de véhicules électriques. Le site emploie quelque 7 000 personnes, sans compter les emplois indirects.
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