La trajectoire vers l'interdiction de vendre des véhicules thermiques en 2035 en Europe s'annonce mouvementée.
© Commission européenne
Alors que la trajectoire européenne vers la fin de la commercialisation des véhicules thermiques en 2035 vient d’être confirmée par les 27 États membres de l'Union européenne, la Feda compte faire jouer à plein la clause de revoyure fixée en 2026.
Le 29 juin 2022, la proposition de la Commission européenne de mettre fin à la commercialisation des véhicules thermiques en 2035, présentée en juillet 2021 dans le cadre du paquet climat « Fit for 55 », a été approuvée par les ministres de l'environnement des 27 États membres de l'Union européenne.
Quelques interstices apparaissent
« La révision connexe du règlement sur le déploiement d'une infrastructure pour carburants alternatifs (AFIF) permettra aux conducteurs de recharger leurs véhicules dans l'ensemble des États membres. En 2026, la Commission évaluera les progrès réalisés vers l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de 100 % et le besoin de réexaminer ces objectifs en tenant compte des développements technologiques, y compris au regard des technologies hybrides rechargeables et de l’importance d’une transition économique viable et socialement équitable envers le zéro émission », précise la Commission.
La Feda ne juge pas la date de 2035 réaliste
La Feda compte intervenir très prochainement auprès des pouvoirs publics français, estimant que la clause de revoyure introduite en 2026 est fondamentale. Comme toujours eu égard aux enjeux environnementaux, l’exercice est périlleux, d’où cette précision de Mathieu Séguran, délégué général de la Feda : « Si notre profession a toujours été pour le verdissement du parc, il est très clair que les infrastructures techniques pour y parvenir ainsi que les moyens financiers pour aider les plus modestes ne sont pas au rendez-vous pour l’heure et de très loin ».
Et d’ajouter, dans une veine proche de celle de Mobilians : « La progressivité de cette transition technologique sans précédent doit s’appliquer. Si la mise en place de cette transition s’avérait brutale et impréparée, les Français seraient les premiers à en payer le coût avec vraisemblablement une crise sociale qui viendrait accroître un peu plus les inégalités ».