La filière GPL inquiète de l'arrêt brutal du bonus écologique
La suppression annoncée du bonus écologique de 2 000 euros accordé aux véhicules GPL inquiète la filière française des distributeurs de ce carburant. Pour Joël Pedessac, directeur général du Comité français du butane et du propane (CFBP), l’organisme représentant la filière, « il apparaît illogique de mettre en place une incitation en 2008 pour la supprimer sans annonce préalable lorsqu’elle commence tout juste à provoquer un changement de comportement des automobilistes. »
Plus de 60 000 immatriculations de véhicules GPL sont attendues en 2010, alors qu’elles s’élevaient timidement à 2 500 exemplaires en 2008. L’instauration du bonus, alliée à un prix du GPL toujours aussi attractif (0,77 euro en moyenne au mois de novembre), a eu impact plus que significatif sur la demande des automobilistes mais aussi sur l’offre des constructeurs. Renault, Dacia, Opel, Chevrolet ou encore Fiat ont réinvesti le segment avec des modèles d’usine proposés à des prix attractifs. Pour le CFBP, « cette suppression brutale et sans aménagement du bonus de 2 000 euros risque de porter atteinte au récent développement du marché. Une telle décision aurait des conséquences significatives sur les constructeurs automobiles et les distributeurs de carburants mais aussi sur les centaines de PME et artisans impliqués en amont et en aval du secteur. » C’est pourquoi la filière préconise un système calqué sur celui de la prime à la casse avec une diminution progressive des aides plutôt qu’un arrêt sans sommation.