La remise du prix du carburant consentie par le gouvernement exige une mise en place trop contraignante pour la FNA .
Suite à la récente mesure annoncée par le gouvernement de réduire, à compter du 1er avril et pour une durée de 4 mois, de 15 centimes le litre de carburant, la FNA considère cette mesure de courte vue et irréalisable pour certaines stations-service.
Face à la fiscalité sur un litre de carburant qui oscille entre 50 et 60 % de son prix, la FNA rappelle que les marges de la distribution traditionnelle sont insignifiantes. « Aucune avance de 15 centimes ne peut déjà être consentie de la part du réseau traditionnel, il sera donc impossible d'aller jusqu’aux 5 centimes supplémentaires demandés par le Premier ministre. Les détaillants en carburants sont déjà assez éprouvés. Une station refait le plein de ses cuves tous les deux à trois jours. La trésorerie est très limitée », insiste Jacques Vaysse, président de la branche carburant de la fédération.
« Les modalités pratiques de cette “remise carburant” doivent complètement être indolores pour les détaillants, sous peine qu’ils se retrouvent rapidement dans le rouge », ajoute-t-il. En 2014, le pays recensait 6 325 stations traditionnelles pour seulement un peu moins de 6 000 aujourd’hui sans renouvellement.
La FNA préconise de toute urgence un plan de soutien en faveur du réseau et d’une surveillance des conditions d’approvisionnement.