Selon la dernière note d’analyse du cabinet PricewaterhouseCoopers Automotive Institute, la hausse du prix du pétrole (+ 375 % ces cinq dernières années, de 24 à 115 dollars de baril !) accélère l’évolution de la segmentation dans l’industrie automobile, portant la politique énergétique en première ligne des priorités nationales et régionales. Sans surprise, ce sont les véhicules de plus petit gabarit – consommant moins – qui sont bénéficiaires. Ils devraient voir leur production augmenter de 7,5 millions d’unités supplémentaires au cours des sept prochaines années ! Et PricewaterhouseCoopers de prendre l’exemple des États-Unis où une augmentation de 1 dollar des prix à la pompe l’année dernière s’est traduite par une réorientation du marché de 5 %* vers les véhicules de tourisme aux dépens des « light trucks ».
L’étude note également que 95 % de la croissance de la production automobile mondiale (soit 14 millions d’unités d’ici à 2015) devrait aller aux consommateurs des pays émergents. Pour eux, c’est le facteur prix qui est déterminant. Or, les petites voitures sont les moins chères... « Ce déplacement du mix produit vers des véhicules plus petits et plus économes est lourd de conséquences pour les constructeurs. En effet, non seulement les catégories A ou B présentent des prix unitaires plus bas, mais aussi des marges significativement plus faibles que les catégories supérieures », explique Alain Camé, associé en charge du département stratégie chez PricewaterhouseCoopers. « Les constructeurs français et leurs principaux sous-traitants ont un positionnement concurrentiel favorable dans la conception de solutions techniques innovantes, comme la micro-hybridation des moteurs ou l’allègement des véhicules », poursuit-il. Les groupes Renault et PSA devraient donc en bénéficier dans l’équilibre des parts de marché au niveau international.
*880 000 unités/an tout de même.