© Antonin Moriscot / L'Automobile & L'Entreprise
En déplacement dans le 16e arrondissement de Paris, sur le chantier de la station hydrogène de la Porte de Saint-Cloud, Jean-Baptiste Djebbari, le ministre délégué aux Transports a réaffirmé la stratégie de la France en matière de mobilité décarbonée.
Tout s'accélère en matière de mobilité hydrogène. En l'espace d'une dizaine d'années, les constructeurs automobiles sont passés du stade de concepts - on se souvient des Mercedes-Benz GLC Fuel-cell ou autres BMW Hydrogen 7 - à celui de la grande série avec les Honda Clarity Fuel-Cell et les plus emblématiques Toyota Mirai ou Hyundai Nexo. Des véhicules particulièrement adaptés aux flottes captives, comme les taxis. En témoigne l'exemple de la société Hype à Paris. Ce type de motorisation est également en train de s'installer sur le segment des véhicules utilitaires légers. Sous ses marques Citroën, Peugeot et Opel, Stellantis vient de livrer plusieurs fourgons moyens équipés d'une pile à combustible à différentes entreprises. Renault fait également rouler des VUL carburant à l'hydrogène. Si les produits sont présents, le réseau d'avitaillement est encore insuffisamment développé.
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Une station parisienne pérenne
« La France parie sur l'hydrogène et c'est une bonne nouvelle. Cette station de la Porte de Saint-Cloud, [dont les pompes sont implantées] sur le périphérique parisien a une capacité de production d'une tonne d'hydrogène vert. Soit de quoi servir 400 véhicules par jour. On parie sur l'hydrogène et on a une première illustration ici de la capacité à faire de la production d'hydrogène vert » a commenté le ministre à l'occasion de la visite de cette installation qui occupe 900 mètres carrés à proximité immédiate du périphérique parisien.
« La mobilité hydrogène s'inscrit dans le développement des véhicules lourds, des véhicules utilitaires légers ou des flottes captives, comme les taxis. Mais beaucoup d'experts disent, qu'à moyen terme, il y a un avenir pour la mobilité hydrogène de véhicules légers. Tout ça évoluera au gré des évolutions technologiques, du coût de l'hydrogène et de l'appétit des automobilistes pour rouler avec des véhicules à hydrogène », a-t-il encore précisé.