La ville de Paris va supprimer la moitié de ses places de stationnement
Dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien, David Belliard, adjoint EELV au maire de Paris annonce la nouvelle stratégie municipale en matière de stationnement automobile.
Les automobilistes vont devoir s’y habituer. Paris n’est plus une ville "car-friendly". La mairie de Paris souhaite supprimer, d’ici à 2026, la moitié de 144 000 places de stationnement disponibles dans les rues de la capitale.
« Nous voulons aujourd’hui corriger cette anomalie qui veut que grosso modo 50 % de l’espace public est encore dévolu à la voiture individuelle [...] alors que l’automobile ne représente que 13 % des déplacements », justifie David Belliard, adjoint EELV en charge de l’Espace public, des Transports et des Mobilités.
À noter que, ces dernières années, le nombre de places disponibles en surface a déjà été réduit afin de rendre possible la création d’emplacements dédiées au stationnement des motos (40 000 places) et plus récemment des vélos et des trottinettes.
Que faire de l’espace disponible ?
Payant du lundi au samedi, de 9h à 20h, le stationnement en voirie a rapporté 170 millions d’euros à la ville de Paris en 2018. En incluant, le montant des forfaits post-stationnement dressés et réglés, les recettes ont atteint 223 millions d’euros.
Avec la disparition de la moitié des places disponibles, la municipalité va mathématiquement voir fondre ces revenus. Pour pallier ce manque à gagner, l’une des pistes évoquées est de rendre payant le stationnement des deux-roues motorisés.
L’espace public libéré par la disparition des véhicules stationnés - 10 m2 par emplacement, selon la Ville - sera affecté à d’autres usages. Pour mieux cerner les attentes des Parisiens, la municipalité vient de lancer une grande concertation en ligne.
Nous allons récupérer la moitié des places de stationnement dédiées à la voiture. A vous de nous dire ce que vous voulez faire de ces 10m2 libérés en bas de chez vous